Football. Corentin Martins détaille les raisons de son arrivée en Libye

Télégramme – Après sept ans à la tête de la Mauritanie (2014-2021), Corentin Martins rejoint la Libye en compagnie de François Seguin, son entraîneur des gardiens, et Sall Moustapha, son adjoint. Six mois après avoir quitté la sélection de Mauritanie, le Brestois Corentin Martins est officiellement devenu le nouveau sélectionneur de la Libye. Il détaille les raisons de son arrivée.

Était-ce une volonté de votre part de reprendre la tête d’une sélection nationale ?

J’étais ouvert à toutes les opportunités. Club comme sélection. J’avais seulement envie de retrouver un poste. J’ai eu un certain nombre de propositions, dont plusieurs sélections, mais rien de vraiment concret. Puis la Fédération libyenne est venue vers moi il y a un peu plus d’un mois, et j’ai senti un véritable intérêt de leur part.

Comment se sont déroulées les négociations ?

J’ai d’abord beaucoup discuté avec le DTN espagnol (José Ramon Cojala). Nous nous sommes rencontrés en Mauritanie. J’ai pris le temps d’étudier les joueurs locaux, que je ne connaissais pas. Puis nous sommes tombés d’accord sur tous les points administratifs (salaire, primes), et j’ai signé mon contrat vendredi soir.

Quel objectif vous a été fixé ?

L’objectif est double. Déjà, parvenir à qualifier la sélection pour la prochaine CAN (en 2023 en Côte d’Ivoire, tirage au sort le 19 avril). Ça fait dix ans que la Libye n’y est pas allée. C’est un sacré objectif ! Ensuite, le but est d’emmener la sélection locale au CHAN (Championnat d‘Afrique, avec des sélections uniquement composées de joueurs locaux). Le challenge est intéressant, même s’il s’annonce difficile.

Vous signez pour un an. Est-ce votre choix ?

C’est une décision commune avec la Fédération. C’est une durée qui me convient. D’ici un an, on saura si on a réussi à se qualifier à la CAN, ou non. Mais si ça se passe bien, ça ne me dérangerait pas de rester. Pourquoi ne pas partir sur deux, trois ou quatre ans…

Avez-vous hésité avant de rejoindre un pays toujours secoué par des conflits intérieurs ?

Ce qui m’intéresse, c’est d’abord l’aspect sportif. Le politique passe après. Le pays est plus stable qu’il y a quelques années. Je suis sur place depuis trois jours, et il n’y a pas eu de souci.

Vivrez-vous sur place ?

Oui, c’est ce qui est prévu. Je vais m’installer à Tripoli. Cela me permettra d’observer de près le football local.

Justement, que pouvez-vous nous dire sur le football libyen ?

Il y a un vrai potentiel dans ce pays. Le niveau des clubs est bien plus élevé qu’en Mauritanie. Il ne manque pas grand-chose. La plupart des joueurs évoluent à domicile, mais certains font une belle carrière à l’étranger, que ce soit en Tunisie, au Maroc, aux États-Unis (Ismaël Tajouri-Shradi au Los Angeles FC) et même au Portugal (Al Musrati à Braga). Ce sont surtout des joueurs techniques, car la Libye a une grande culture du futsal. Il faudra travailler des détails, comme l’aspect tactique et la concentration. Mais il y a une vraie possibilité de prendre du plaisir !

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