Mauritanie: l’opposition exige des mesures transparentes pour la présidentielle

La recomposition de la commission électorale nationale indépendante, les garanties pour la tenue d’une élection présidentielle transparente, l’audit du fichier électoral, le respect de la volonté du peuple, le non usage des biens et moyens de l’Etat au profit d’un candidat et la présence d’observateurs étrangers, sont là quelques unes des principales revendications de l’opposition mauritanienne qui a tenu, jeudi 11 avril, des marches similaires et un gigantesque meeting sur la place Ibn Abass de Nouakchott.

Quatre personnalités de l’opposition (Sidi Mohamed Ould Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed Ould Maouloud et KANE Hamidou Baba), ayant officiellement annoncé leur candidature à l’élection présidentielle du 22 juin prochain ont présidé cette manifestation devant une marée humaine.

« Nous refusons les tentatives du régime de retenir la présente commission électorale nationale indépendante (CENI), qui est illégale et partisante, au service d’un seul candidat, celui du pouvoir (…) Il faut une recomposition de la CENI pour une représentation équilibrée de l’opposition et du pouvoir », a indiqué Mohamed Ould Mouloud, président de la Coalition de l’opposition et d’ailleurs candidat à la magistrature suprême.

L’opposition réclame la présence d’observateurs étrangers à l’élection présidentielle et permettre aux organismes locaux de déployer largement sur le territoire national des observateurs effectifs dans les bureaux de vote.

Elle a par ailleurs cité dans un communiqué rendu public qu’elle demande la nomination de nouveaux directeurs pour les médias publics (Radio nationale, Télévision Mauritaniya et AMI) sur la base des compétences et de la neutralité afin qu’ils ne demeurent pas des hauts parleurs pour le régime en place.

A noter que ces moyens sont toujours accusés par l’opposition d’être au profit du pouvoir et de ses candidats lors des élections.

Par la suite, l’opposition exige à ce que les organisations de la société civile dans le pays ne soient pas harcelées et que le pouvoir prenne ses responsabilités à l’endroit des créanciers de Cheikh Ridha en les indemnisant pour les préjudices subis au vu et au su des autorités publiques.

Et elle demande à ce que cessent les politiques et les propos nuisibles à l’unité nationale et à mettre rapidement en place des politiques qui ménagent les victimes de l’esclavage.

Par A.S
Source : Tawary 

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