Mauritanie : grève générale d’une durée de trois jours dans les établissements secondaires
Le Syndicat Indépendant des Professeurs de l’Enseignement Secondaire (SIPES) a annoncé le lundi 22 avril courant, une grève nationale d’une durée de trois jours.
« La grève a réussi à 80% avant midi », a affirmé le secrétaire général du Syndicat Mohamed Ahmed Ould Beidah, soulignant l’interaction considérable des Professeurs avec le débrayage.
Les principales revendications des grévistes portent sur l’augmentation appréciable des salaires et des indemnités, l’adoption de nouvelles indemnités et la mise en place d’une politique de logement pour les professeurs du secondaire, en plus d’autres doléances contenues dans la plateforme de revendications.
Le débrayage intervient quelques semaines après l’annonce du syndicat d’une série d’activités de protestation, notamment des manifestations devant le ministère de l’éducation à Nouakchott, des administrations régionales à l’intérieur et l’arrêt des cours pendant deux heures.
La grève intervient par ailleurs, après l’épuisement de toutes les tentatives de règlement pacifique avec le département, afin de trouver des solutions sincères et responsables sur les revendications des Professeurs.
L’application du système des cycles, l’augmentation des salaires et l’accès à un logement décent, font partie des principales revendications des grévistes, rappelle-t-on.
Le SIPES accuse par ailleurs le ministère de l’Économie et des Finances d’embargo et d’affamer le corps enseignant, de conduites arbitraires et de discrimination entre les Professeurs, en retardant leurs maigres primes ainsi qu’en les empêchant de recouvrer leurs salaires suspendus par erreur et leurs avancements impayés depuis des années.
L’état des lieux de l’éducation est « catastrophique à tous les niveaux », indique le Syndicat, affirmant que les programmes sont loin de préserver l’identité et d’accompagner le marché de l’emploi.