Le bon Président/par Moussa Ould Ebnou
Les électeurs Mauritaniens sont appelés aux urnes le samedi 22 juin 2019 pour élire leur futur président. Clé de voûte des institutions de l’État, le président de la République garantit le fonctionnement régulier des services publics, l’indépendance nationale et l’intégrité territoriale.
Il incombe au président de la République de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il détermine et dirige la politique étrangère de la République, veille au respect de la Constitution et promulgue les lois. Il nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions.
Sur proposition du Premier ministre, il nomme les ministres et met fin à leurs fonctions… et autres pouvoirs et prérogatives prévus par la Constitution.
Cependant, la Constitution ne nous dit pas qui est le bon président. Si on se rapporte à la langue arabe, le bon président c’est le président juste, c’est du moins ce que nous enseigne le grand poète al-Kumayt ibn Zayd al-Assadi (679/680 – 743 julien ; 60–126 Hégire):
تُهْدَى الرَّعِيَّةُ مَا اسْتَقَامَ الرَّيِّسُ
Quand le Président est juste, le peuple suit le bon chemin
En votant le 22 juin, choisissez donc le candidat qui sera un président juste.
Sidi Mohamed ould Boubacar, candidat au changement civil, est connu de tous comme un homme juste et équitable. Il est connu pour son intégrité, sa moralité et son comportement vertueux. Il est le président juste et qualifié pour mener à bien la première alternance démocratique tant attendue.
Sidi Mohamed ould Boubacar est connu pour sa compétence, son intégrité morale et sa grande expérience au service des intérêts des citoyens et pour la mise en œuvre des mécanismes de bonne gouvernance.
Cela s’est prouvé au cours de sa riche carrière qu’il a commencée au trésor régional de la wilaya de Dakhlet-Nouadhibou, avant d’être nommé conseiller technique auprès du Ministre de l’Économie et des Finances, puis Trésorier Général, Directeur de la tutelle des entreprises publiques, Directeur du Budget, Contrôleur financier, Directeur du Plan, puis Trésorier Général de nouveau, avant sa nomination comme ministre des finances.
Et pour couronner ce parcours marqué par le professionnalisme, la rigueur et l’intégrité, il est devenu Premier Ministre. Une revue internationale a écrit qu’il était alors le plus jeune premier ministre du monde.
Le premier ministre Sidi Mohamed ould Boubacar a réussi à mettre en œuvre des réformes fondamentales et à améliorer les conditions de vie des citoyens. Ainsi, il a pu augmenter de 100 % les salaires des fonctionnaires de l’Etat.
« Il a également réussi à obtenir, en juin 2006, l’annulation de 900 millions de dollars représentant l’ensemble de la dette multilatérale de la Mauritanie, soit près de la moitié de la dette extérieure du pays à l’époque, parallèlement à la préparation et à la mise en œuvre d’un programme économique à court terme qui a permis à la Mauritanie de restaurer la confiance de ses partenaires et d’atteindre le taux de croissance le plus élevé d’Afrique en 2006. »
C’est également son gouvernement qui a réussi à organiser les premières élections libres et transparentes de l’histoire de la Mauritanie dans un climat d’entente et de concorde qui a suscité un consensus remarquable parmi tous les Mauritaniens. Il a toujours prouvé, parl es présentations des bilans de l’action de son gouvernement devant le Parlement, qu’il savait tenir ses promesses.
Avant d’être admis à la retraite, Sidi Mohamed ould Boubacar a accompli une brillante carrière diplomatique comme ambassadeur de Mauritanie à Madrid, au Caire, à Paris et à New York.
Après une mûre réflexion et de larges consultations, Sidi Mohamed ould Boubacar est sorti de sa retraite discrète pour annoncer, sa candidature à l’élection présidentielle de juin. Il nous invite à travailler avec lui pour « construire la Mauritanie à laquelle nous aspirons et que nous attendons tous. Une Mauritanie moderne, enracinée dans son héritage islamique tolérant et dans sa riche culture arabo-africaine.
Une Mauritanie régie par la loi et le respect des institutions. Une Mauritanie jalouse de son indépendance et de sa souveraineté. Une Mauritanie dotée d’une armée républicaine forte et puissante. Une Mauritanie juste, fraternelle et égalitaire. Une Mauritanie réconciliée, tolérante et solidaire.
Une Mauritanie qui fera sécher les larmes des opprimés et guérira les blessures. Une Mauritanie qui garantit l’éducation, la santé, les sports, les opportunités d’emploi, l’aide à la jeunesse et l’adoption de l’école républicaine qui englobe tous ses enfants.
Une Mauritanie qui s’occupe de ses citoyens et leur assure la dignité dans des conditions de vie décentes. Une Mauritanie, qui améliore les conditions de travail des travailleurs et des retraités, qui accorde une attention particulière aux enseignants, aux médecins et aux infirmiers; augmente les salaires et le smig.
Une Mauritanie, qui garantit la transparence de l’exploitation de ses ressources naturelles et extractives et fait bénéficier ses citoyens de leurs revenus, en particulier celui de la richesse gazière prometteuse. Une Mauritanie qui reconnaît les droits des femmes et les associe aux centres de décision. Une Mauritanie qui donne une importance accrue au monde rural et valorise ses produits.
Une Mauritanie qui sauvegarde son patrimoine et ses métiers traditionnels. Une Mauritanie qui protège ses communautés à l’étranger et leur assure des conditions de retour et d’investissement dans leur patrie. Une Mauritanie qui assure un développement équilibré, pratique la discrimination positive et distribue les richesses de manière juste et équitable. »
Certains peuvent se demander si le vote en faveur de Sidi Mohamed ould Boubacar garantira sa victoire, et les électeurs peuvent douter que leur vote changera quelque chose. Leur scepticisme est justifié. Après une décennie de règne d’un régime despotique, les Mauritaniens ne font plus confiance à leur président. La raison est simple : ils ne font pas confiance à leur président parce que leur président ne leur fait pas confiance.
Depuis que le général Mohamed ould Abdel Aziz est arrivé au pouvoir le 6 août 2008, après avoir renversé par un coup d’État militaire Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, de l’avis de tous le premier président élu de façon transparente et démocratique, qui avait publié un décret présidentiel le destituant ainsi que le général Mohamed ould Cheikh Mohamed Ahmed ould El Ghazouani – les Mauritaniens se sont habitués à voir leur président abuser des biens de l’État, asservir l’administration et frauder les élections.
Mais je dis aux Mauritaniens qui ont perdu l’espoir que les choses changeront un jour : le changement est possible et nécessaire et il se fera maintenant ou jamais. Si nous voulons faire face aux grands défis auxquels notre pays est confronté, nous devons avoir une plus grande confiance en nous-mêmes et élire un président de la République qui aspire à instaurer la démocratie citoyenne, la justice et le développement.
Un président qui construira l’État de droit, un président qui est sincèrement engagé à travailler avec nous pour résoudre nos problèmes. Ce président ne peut être que Sidi Mohamed ould Boubacar.
Le candidat Sidi Mohamed ould Boubacar sera le président juste, qui nous rendra notre dignité. Il nous a tendu la main de la loyauté et s’est engagé – dans son discours à l’occasion de l’annonce de sa candidature- à ouvrir de « nouveaux horizons dans lesquels le citoyen retrouve la considération, l’égalité et la dignité, jouit des abondantes richesses de son pays.
De nouveaux horizons dans lesquels le citoyen est assuré de jouir de la justice et de l’équité et se sent fier d’appartenir à un pays dans lequel il se reconnait. » Sidi Mohamed ould Boubacar n’a jamais promis ce qu’il ne peut pas accomplir.
Les Mauritaniens veulent aujourd’hui le changement. Cela signifie que le prochain président doit conduire des politiques différentes de celles du régime actuel.
Source : Le Calame