La compétence… Une denrée rare/El Wely Sidi Haiba

Au pays de la nonchalance, du dédain pour le travail et de l’oisiveté intellectuelle prétentieuse, l’on manque, cruellement et sans l’ombre du moindre doute, de compétences avérées pour relever les nombreux défis auxquels il fait face.

Des défis d’autant plus grands qu’il s’agit de bien exploiter ses immenses ressources naturelles du sol et sous-sol jusque-là pillées sans retenue, de l’océan (poissons et diverses autres richesses halieutiques, pétrole fini) par les grands trusts internationaux grâce à des complicités internes d’une part, et de rationnellement gérer les revenus engendrés par leur exportation d’autre part.

A cela il faut ajouter l’indispensable encadrement de la vie économique par un ensemble de dispositifs d’amélioration, de protection, d’orientation vers les créneaux porteurs et complémentaires, de formation et d’actualisation pour épouser les contours de l’évolution et s’inscrire dans la compétitivité et l’autosuffisance. Tout cela n’est pas nécessaire à la survie du pays, mais sa survie même en cette ère où nulle place n’est réservée aux retardataires dans le train à grande vitesse d’une mondialisation aussi féroce que constructive.

C’est dans ce contexte particulièrement incitatif qu’il faut tenir compte des compétences en tous les domaines, les aménager à leurs justes valeurs pour en tirer le meilleur parti au bénéfice du pays.

Une stratégie de leur valorisation doit être, au plus vite, pensée, mise au point et en application. Il s’agira avant tout de mettre à l’abri des tentations matérielles et du diktat des hiérarchies incompétentes et gabegistes.

Or c’est dans cette optique qu’il semblerait que le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazwany oriente son action. Ayant en premier lieu fait appel, pour la formation de son premier gouvernement, à des compétences nationales émérites et internationales qui ont fait leurs preuves, il s’évertue en second lieu à ne pas laisser échapper toute compétence pouvant contribuer à l’action globale de redressement dont il a échafaudé le plan et mis en place le programme.

Aussi, la nomination à la tête de la SNIM de l’ex-ministre des finances Moctar  Ould Djaye s’inscrit parfaitement dans cette logique, l’homme ayant fait par le passé preuve de compétence, d’initiative, de rigueur et de perspicacité nonobstant les accusations de détournements de deniers publics, dont il fait l’objet et non encore matériellement et juridiquement établies.

A la SNIM beaucoup se réjouissent de cette nomination, espérant que sa compétence et sa rigueur redresseront la barre et augureront de jours meilleurs pour la société, les travailleurs et le pays.

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