G5 Sahel : Nouakchott et N’Djaména jouent la carte diplomatique à Bamako
Kassataya – Les observateurs reviennent ce début de semaine sur les intenses activités diplomatiques à Bamako après son retrait du G5 Sahel. Après le porte-parole du gouvernement tchadien c’est le chef de la diplomatie mauritanienne qui vient de séjourner dans la capitale malienne.
Un chassé -croisé diplomatique du Tchad et de la Mauritanie, deux pays amis du Mali et membres du G5 Sahel qui entendent convaincre le colonel Goita pour revenir au sein de la grande famille sahélienne très secouée par la crise politique et militaire que traversent les 5 Etats africains.
Le Niger qui supplante désormais le Mali pour les forces françaises de Barkhane est très pessimiste sur la situation actuelle au point de croire à la mort de l’organisation.
Le président Ould Ghazouani et son homologue tchadien qui viennent d’envoyer des émissaires à Bamako ne semblent pas pour l’instant obtenir des résultats mais au moins ils ont tenté une médiation diplomatique. Les observateurs s’interrogent sur l’avenir du G5 Sahel actuellement sous anesthésie.
Une menace d’une mort cérébrale n’est pas à exclure et elle ne laisse pas indifférente la France qui vient de s’offrir une nouvelle ministre des Affaires étrangères et un nouveau ministre des Armées.
Le G5 Sahel est dans l’expectative en attendant les législatives françaises qui vont déterminer l’avenir de Barkhane au Sahel. La balle est dans le camp des 5 chefs d’Etat qui devront trouver au forceps une solution politique avec le Mali pour la présidence tournante de l’organisation sous-régionale. A défaut c’est l’Afrique subsaharienne qui va en pâtir.
Les conséquences des sanctions de la CEDEAO se font déjà sentir à Dakar et à Abidjan en plus des conséquences de la crise ukrainienne sur la hausse du prix du blé et des denrées de première nécessité.
C’est une grave crise de la faim qui menace tout le Sahel. Les observateurs s’attendent à des émeutes de la faim qui risquent de déstabiliser tout le continent.
Cherif Kane