Vote de la loi d’orientation sur l’éducation : la diaspora de la CVE fustige
CVE – La Diaspora de la CVE a constaté, pour s’en émouvoir, la manière peu orthodoxe et de surcroît anti démocratique dont les députés ont fait passé la loi d’orientation portant sur l’éducation tout en faisant fi des acteurs de ce secteur vital qui, hier comme aujourd’hui, ont été ignorés des pourparlers devant aboutir à un large consensus.
Cette loi, scélérate comporte en elle-même des contradictions et ne prend pas en compte, nullement, l’officialisation de nos langues nationales, alors que cette demande pressante n’a cessé d’être une exigence pour trouver l’équilibre entre nos différentes communautés.
Cet état de fait n’honore en rien notre pays, aux abois, suite à des injustices récurrentes et qui sapent notre stabilité et notre cohésion sociale, mieux notre vivre ensemble. La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle interpelle nos autorités étatiques, au plus haut niveau dont la responsabilité historique est engagée.
Comment sur un total de 157 députés que compte notre parlement seuls 57 ont voté Oui alors que cette même chambre a enregistré 3 votants non, 3 abstentions et bizarrement 94 députés absents.
Ce tableau sombre doit interpeler toutes les consciences.
Pire, le peuple est sérieusement en droit de comprendre la manière sauvage, sans commune mesure, dont une dame du nom de Salimata Ousmane Ba, une citoyenne a été appréhendée, malmenée et brutalisée par un employé sans scrupule ni vergogne au sein même de l’hémicycle alors qu’elle cherchait simplement à faire entendre sa voix pour les sans voix. Pire, les braves militants de OLAN ont été empêchés de manifester pacifiquement, réprimés à coups de grenades lacrymogènes, occasionnant des blessés graves admis aux urgences.
Ce spectacle désolant a heurté tous les patriotes épris de paix et de justice.
Nous, cadres et militants de la diaspora de la CVE, par ma voix, condamnons avec la dernière énergie ce genre de pratiques d’un autre âge et réitérons notre attachement indéfectible à l’état de droit, à la démocratie, à toutes les formes de libertés individuelles et collectives, aux intérêts supérieurs du peuple mauritanien, gage de notre stabilité et de notre commun vouloir de vie commune, soubassement de notre réel vivre ensemble.
La patrie ne devrait pas perdre cette occasion de remodeler son système éducatif sur la base d’un véritable compromis national. Il y va de notre avenir et de celui de nos filles et fils qui, plus que jamais, aspirent à plus de justice et d’équité pour la réalisation de nos objectifs communs.
Ba Mohamedou Moustapha
Professeur/USA
Coordinateur Général Chargé de la diaspora Europe, Afrique et Amérique de la Coalition Vivre Ensemble (CVE).