Faits divers…Faits divers…
Le Calame – Le terroriste en tenue
Les malfaiteurs font, du faux et de l’usage du faux, un fonds de commerce. Certains se présentent en tant que collecteurs des impôts pour arnaquer les commerçants. D’autres se font passer pour des contrôleurs de marchandises ou agents de la SOMELEC pour pouvoir opérer sans crainte chez les gens…
Plusieurs filous utilisèrent ainsi des titres d’hommes de loi ou de militaires pour agir sans être inquiétés. Cela leur permit de commettre bien des cambriolages, vols et braquages. Au début des années 90, un élève-officier de l’armée et son complice gendarme ouvrirent durant quelques jours un faux poste de contrôle au Sud de Tiguint et réussirent à déplumer des dizaines d’automobilistes et leurs passagers.
La perspicacité d’un officier de police passant par hasard mit à jour le pot aux roses. Mais, dépêchés depuis Rosso, les gendarmes arrivèrent trop tard. Comprenant qu’ils avaient été découverts, les imposteurs avaient déjà déguerpi…
Les habitants du quartier Aïn Talh ont vécu quelques nuits de terreur la semaine passée. Chaque nuit, un agent du GGSR en tenue braquait et agressait les passants. Il a aussi attaqué plusieurs femmes dans leurs boutiques, les délestant de tout ; ainsi que des familles en leur domicile.
Les victimes ont pour la plupart porté plainte dans les commissariats locaux de police. La DRS de Nouakchott-Nord chargeait alors trois de ses agents à s’occuper de cette affaire. Et ceux-ci de passer deux nuits à patrouiller en civil dans la zone mais le malfaiteur n’a pas osé opérer durant cette période.
Le Jeudi 21 Juillet vers 23 h, la Toyota Avensis desdits agents est cependant interpellée, au carrefour d’Aïn Talh où ils viennent d’arriver, par un soldat du GGSR en tenue debout au croisement.
Le chauffeur freine aussitôt et le «misgharou» embarque, essoufflé, en jetant des regards inquiets du côté d’où il est venu. Le suspectant d’entrée, les flics lui demandent où va-t-il. « Au carrefour du terminus de Teyaret », répond-il en hésitant.
L’homme ne porte pas d’épaulettes et cela les conforte dans leur idée d’être en face du suspect qu’ils cherchent. Mais flairant quelque chose, celui-ci saute soudain du véhicule et prend athlétiquement ses jambes à son cou.
Deux des jeunes agents spéciaux le prennent aussitôt en chasse, tandis que le troisième le suit en voiture pour ne pas le perdre de vue. Bientôt fatigué, le lascar s’arrête. Le chauffeur lui tombe dessus et la lutte s’engage.
Des badauds se rassemblent et le fugitif essaie de les convaincre qu’il est un homme de loi attaqué par un bandit. Une situation d’autant plus plausible qu’il est lui-même en habit et pas son agresseur. Des gens veulent intervenir mais le policier tire son pistolet, leur intimant l’ordre de rester à distance. Ses deux collègues arrivent alors et se présentent à la foule.
Voici maintenant le bandit ligoté après beaucoup d’efforts, tant il est costaud. On finira par savoir qu’Il s’agit d’un grand récidiviste qui a subtilisé une tenue GGSR pour perpétrer ses délits. Il était de fait pourchassé par des gens lorsqu’il avait arrêté le véhicule des policiers, croyant bien à tort qu’il s’agissait de civils.
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La femme aux deux maris
Âgé de trente-cinq ans, A.A. ne subsiste qu’à la grâce de maigres revenus dans le secteur informel. Il passe ses journées entre les bourses de voitures et celles de l’immobilier dont il parvient à tirer de temps à autre quelque commission. En fin de journée, il utilise sa vieille Mercedes pour faire le taxi « tout droit » vers les quartiers périphériques de Nouakchott.
Et de faire connaissance, il y a peu, d’une quarantenaire résidant à Toujounine. Après un mois de relation, il décide de l’épouser. Après avoir convolé en justes noces, il loue une petite maison non loin de l’axe Aziz pour y loger sa nouvelle compagne. Un mois de vie commune passe sans problèmes.
Mais le samedi 23 Juillet au matin, alors qu’A.A. s’apprête à partir en ville, voici qu’un homme se présente chez lui. S’enquérant du motif de cette démarche, il apprend que celle qu’il a mariée était déjà la légitime de son visiteur impromptu. La femme les rejoint et commence à injurier le nouveau venu qui réagit violemment.
Une bagarre éclate entre les deux maris, la foule des badauds s’amasse. Passant par hasard dans la rue, une patrouille de la gendarmerie embarque le trio pour les déposer au commissariat de police.
Mosy