Mauritanie : la situation du pays vue par par le leader de l’UFP, Mohamed ould Maouloud
Le360 Afrique – Crise au Mali, dialogue national, gouvernance… Mohamed ould Maouloud aborde dans cette interview l’ensemble de ces sujets qui concernent directement les Mauritaniens, mais également les citoyens des pays voisins.
Après un Conseil national (CN) tenu le week-end dernier, les responsables de l’Union des forces de progrès (UFP, opposition) étaient face à la presse ce mardi en début d’après midi.
Mohamed ould Maouloud, leader du parti, a exprimé une vive préoccupation au sujet «des conséquences désastreuses» de la crise malienne sur les populations des régions frontalières de l’est de la Mauritanie, et appelé au respect de la souveraineté du Mali, tout en rappelant l’attachement de l’UFP aux liens indéfectibles entre les deux peuples.
Sur le plan interne, Ould Maouloud est revenu sur l’attachement du parti à un dialogue inclusif «en vue de renforcer la cohésion nationale et la capacité du peuple à faire face aux défis qui le menacent», dans un contexte difficile, un environnement sous-régional marqué par une crise sécuritaire et un monde perturbé par la guerre Russie-Ukraine.
Il a expliqué par la suite les raisons du boycott d’un appel du ministre de l’Intérieur pour une concertation sur le processus électoral. Cette décision a été prise par une coalition composée du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), de l’UFP et de l’Union Nationale pour l’alternance démocratique (UNAD), en «signe de protestation» contre la décision unilatérale des autorités qui ont «sabordé» le Dialogue national inclusif.
Le leader de l’UFP a également abordé le problème de l’unité de l’opposition et la question de la gouvernance. Il a ainsi évoqué la découverte de détournements à hauteur de 1,4 milliard d’ouguiyas, suite à un contrôle de l’Inspection générale d’Etat (IGE) dans des institutions et établissements publics.
Ould Maouloud a condamné un phénomène persistant, estimant que le traitement du dossier de la décennie de gouvernance de l’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz, qui a mis hors de cause plusieurs hauts responsables, sonne comme un appel d’air, «une garantie d’impunité» pour de nombreux candidats aux pratiques de prévarication et de corruption.
Par De notre correspondant à Nouakchott
Amadou Seck