Mauritanie : l’australien Aura Energy cherche à obtenir un permis d’exportation pour l’uranium de Tiris
Agence Ecofin – Le secteur extractif mauritanien dominé par l’or et le minerai de fer, a représenté 24 % du PIB et plus de 60 % des exportations en 2020, d’après l’ITIE. L’exploitation de l’uranium, alors que la demande mondiale pour ce minerai devrait augmenter, peut augmenter la contribution des Mines à l’économie.
En Mauritanie, la compagnie minière Aura Energy a engagé le mois dernier des discussions avec les autorités pour obtenir un permis d’exportation de sa future production d’uranium, à la mine Tiris.
C’est ce qu’a annoncé le mardi 6 septembre la compagnie minière australienne, qui précise que ce processus est mené sous la supervision de l’Autorité Nationale de Radioprotection, de Sûreté et de Sécurité Nucléaires (ARSN).
En tant que combustible nucléaire, la production et le transport de l’uranium obéissent en effet à des règles particulières, différentes de celles nécessaires pour développer des mines de diamants ou d’or, par exemple. Alors qu’elle possède déjà les autorisations réglementaires habituelles (permis minier et environnemental), Aura va donc soumettre pour approbation de l’Autorité, des plans de gestion clés.
« La Mauritanie étant un Etat membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique et signataire de conventions et traités internationaux clés, nous avons identifié une voie claire vers l’octroi d’un permis d’exportation pour le concentré d’oxyde d’uranium », a souligné Will Goodall, PDG par intérim d’Aura, après sa rencontre à Nouakchott avec le président de l’ARSN Ishagh Mohamed Moussa.
Pour rappel, l’étude de faisabilité publiée l’année dernière estime que la mine Tiris est capable de livrer 12,4 millions de livres d’uranium (U3O2) sur 15 ans. Son entrée en production nécessitera un investissement initial de 74,8 millions $.
Emiliano Tossou