Restructuration de la SOMELEC : création de nouvelles sociétés et investissement privé

AMI – Des membres du gouvernement, ont commenté, jeudi, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit du ministre de l’Équipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Chrougha et du ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh.

Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets, dont le projet de décret relatif à la restructuration de la société mauritanienne d’électricité. Il a ensuite invité le ministre du pétrole, à prendre la parole afin d’exposer les grandes lignes du projet.

Le ministre de l’Énergie a expliqué que le projet de décret portant restructuration de la SOMELEC, fait suite à l’adoption d’un nouveau code de l’électricité, le 20 juillet 2022. Celui-ci promeut la libéralisation de la production de l’électricité et promeut l’investissement privé.

Ainsi, donc, le projet de décret adopté ce jour, réorganise le secteur de l’électricité avec 4 entreprises, en conservant le nom SOMELEC et le dotant de statut de société-mère, a déclaré le ministre. Selon lui, les nouvelles entités seront dispatchées comme suit : production & transport, distribution & commercialisation et électrification du monde rural ». D’après le ministre, la nouvelle restructuration permettra de surmonter les difficultés et d’atteindre l’objectif ultime qui est la fourniture de l’électricité à tous les foyers mauritaniens à l’horizon 2030.

Le ministre a insisté sur la volonté du gouvernement d’impliquer davantage le secteur privé dans la production et la distribution de l’électricité. D’après lui, l’investissement privé (national et international) contribuera à augmenter la production, avec en ligne de mire l’objectif 2030 précité.

Par ailleurs, répondant à des questions liées à l’actualité de son département, le ministre est brièvement revenu sur la signature d’un accord avec British Petrolium et Kosmos Energy pour l’exploration et l’exploitation du champ gazier de Bir Allah.

Selon lui, les 30 prochains mois seront consacrés à la réalisation de nombreuses études d’ingénierie et autres, afin de trouver les meilleurs moyens d’exploiter cette ressource naturelle. De plus, il a ajouté que les équipes techniques étudieront la possibilité de s’appuyer sur le Port de N’diago afin de déployer toute l’infrastructure indispensable au bon fonctionnement du projet.

D’après lui, c’est un programme très ambitieux qui vient de démarrer, dont le point d’orgue sera la signature d’une convention de financement en mars 2025.

En outre, le ministre de l’Énergie a indiqué que sa récente visite à Paris, fait suite à une invitation du gouvernement français. Il s’agit d’une rencontre consacrée à l’avenir de l’industrialisation et de l’électrification de l’Afrique. Selon le ministre, c’était l’occasion pour la Mauritanie, de partager sa vision stratégique, de présenter ses programmes et projets d’investissement relatifs à l’accès à l’énergie.

Durant son séjour à Paris, le ministre a aussi assisté à la signature de l’accord de partenariat entre Chariot et Total Eren pour le développement du projet Noor. Il est prévu de mettre en place une infrastructure de 10 gigawatts, afin de tirer profit des ressources éoliennes et solaires au Nord de Nouadhibou. Le ministre a précisé que les deux entreprises ont les moyens techniques et financiers nécessaires afin de mener à bien le projet, notant que la Mauritanie est résolument engagée vers la transition énergétique.

Reprenant la parole, le porte-parole du gouvernement a répondu à quelques questions. Interpellé sur le retard des bourses, il a souligné que cela est dû au processus administratif qui est long et fastidieux. Il s’est cependant voulu rassurant et a annoncé qu’il sera bientôt finalisé.

Pour ce qui est de la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le porte-parole a déclaré que les travaux se poursuivent suivant l’accord politique. D’après lui, les différentes parties prenantes ont jusqu’au 31 octobre 2022, pour arriver à une issue consensuelle. Il a aussi noté que des bilans d’étapes sont régulièrement faits et que le processus suit son cours.

Enfin, le porte-parole a été interrogé sur la décision du gouvernement de réserver toutes les inscriptions de la première année du fondamental aux écoles publiques. Pour lui, il est question d’un choix national et stratégique pour l’édification d’une école républicaine. Naturellement, constate le porte-parole, tout changement d’envergure fait face à des défis. Il assure que des mesures adaptatives sont prises au fur et à mesure de l’application de la réforme. Le porte-parole a au passage invité les mauritaniens à soutenir ces actions, pour l’intérêt supérieur de la Nation.

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