Khattar O. Cheïn : « il faut éviter de faire du tort à l’affaire du meurtre de mon frère »
Khattar O. Cheïn, le frère du militant des droits de l’homme, Souvi O. Cheïn tué au commissariat de police de Dar Naïm 2, en fin de semaine, a rejeté les tentatives de « certains provocateurs » de dénaturer l’affaire de son frère, appelant au calme et à s’éloigner du sabotage.
Le frère du défunt a déclaré avoir reçu dimanche soir le rapport d’autopsie établi par l’équipe médicale qui a été chargée de cette opération qui l’a d’abord inquiété dit-il pour n’avoir pas compris certains termes de ce rapport.
« J’aurai dû être accompagné d’un avocat ce qui n’avait pas été le cas a-t-il notamment déclaré avant d’ajouter qu’il avait été édifié hier soir sur le contenu de ce rapport d’autopsie, grâce aux instructions qui ont été données par le président de la république et le premier ministre et qui l’ont rassuré que rien n’entachera le processus en cours.
L’heure de la prière mortuaire
Après avoir demandé à la foule composée d’activistes des droits de l’homme et de simples citoyens, présente devant l’hôpital Cheikh Zayed, de quitter les lieux, a promis d’annoncer incessamment le lieu et l’heure de la prière mortuaire.
A l’endroit de ceux qui s’opposaient à ses propos, le frère du défunt a affirmé qu’il n’avait pas peur et n’avait aucune crainte mais qu’il se refusait de commettre une erreur à l’endroit de qui que ce soit ce qui fera de lui, plutôt qu’un oppressé, un oppresseur.
Ces propos du frère du défunt, interviennent après des manifestations dans différents endroits de la capitale, notamment dans la moughata d’Arafat dont des images avaient circulé sur les réseaux sociaux.
Des manifestations ont également eu lieu à Tevrag Zeina, organisées par des étudiants, mais aussi devant les locaux du tribunal de la wilaya de Nouakchott nord qui réclamaient justice pour le militant des droits de l’homme.
L’enquête
Le parquet général a ordonné, dans la nuit de vendredi à samedi, l’ouverture d’une enquête et l’arrestation de tous les éléments de la police qui étaient de permanence au commissariat au moment des faits.
Ces ordres du parquet ont suivi le rapport établi par la commission médicale mise sur pied pour effectuer l’autopsie et qui a prouvé que le défunt avait deux vertèbres du coup brisées en plus de traces d’étranglement, pouvant entrainer chacune le décès de la victime.
Le procureur de la république, dans son point de presse dans lequel il a évoqué les résultats de l’autopsie, a qualifié de « crime » ce dont a été victime le défunt.
Source : Sahara Médias – Mauritanie