Le FMI condamne la pillage de la Mauritanie par l’ex président Aziz

La mission du Fonds Monétaire International, qui a élaboré un diagnostic sur la gouvernance de la décennie de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, a salué le travail qu’avait pu faire, après son départ du pouvoir, la Commission désignée par le Parlement.

Le Fonds Monétaire International, qui a accompli cette mission entre le 6 décembre 2021 et le 3 juin 2022 et a terminé son rapport en novembre 2022, a confirmé que 89 % des marchés pour la mise en œuvre de projets d’infrastructures ont été conclus suivant le mode de gré à gré sans appels d’offre », alors que rien ne le justifiait. Quand des projets faisaientnt l’objet d’appels d’offres, les processus demeuraient peu transparents. Certains marchés sont mis en œuvre par le biais de sous-traitances; un moyen d’échapper au contrôle de l’État. Dans de nombreux cas, à des procédures non auditées par l’Inspecteur Général de l’Etat et, de surcroit, non révisées par l’organisme de contrôle (la Cour des Comptes).

Le rapport de la Commission parlementaire avait relevé des cas flagrants de mauvaise gouvernance et d’usage abusif du pouvoir. pendant cette décennie où l’ancien président Aziz a exercé le pouvoir.  Le large éventail des administrations publiques et d’établissements publics victimes de ces pratiques et les bénéficiaires des faveurs découlant ces actions frauduleuses ont été répertoriés dans le rapport.

Dans une annexe confidentielle, dont une copie a été obtenue par l’Agence de Presse Indépendante Al Akhbar, la mission du FMI a cité des cas de mauvaise gouvernanc:e, l’attribution d’une concession au niveau du port de Nouakchott, l’attribution de nombreux marchés de gré à gré, l’octroi de licences dans le domaine du pétrole, du gaz et de la pêche, la dilapidation de biens publics de l’État au profit de particuliers via des méthodes illicites

De nombreuses pratiques de gestion des biens publics favorisant des particuliers ont été pointées: la Société Nationale de l’Industrie et des Mines (SNIM), la Société Nationale d’Electricité ( SOMELEC ) et la société Nationale d’Import et d’Export (SONIMEX).

Dans ses conclusions, la mission a estimé que la publication des rapports de la Commission d’enquête parlementaire en novembre 2020 « a donné un aperçu unique des mécanismes de gouvernance du pays et de la manière dont le système public a été dévoyé pour servir les intérêts privés d’individus influents ».

mondafrique

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