Accusations de malversations dans le projet Aftout Echargui : le représentant de Zine El Abidine contre- attaque
Le représentant de l’homme d’affaires Zine El Abidine contre- attaque.
En réaction à un rapport accablant rendu public récemment par l’ONG nationale Organisation Transparence Inclusive (OTI), le consortium (Groupement : CSE-VAERA-BIS TP) du Président de l’Union Nationale des Employeurs Mauritaniens, M. Zine El Abidine, a réagi aujourd’hui en organisant une conférence de presse à Nouakchott à l’intention des journalistes et des blogueurs et en présence de certains députés et de responsables de la Société Civile.
Pour Bedou Ould Salek, ingénieur eau et directeur de la société incriminée, il s’agit de rétablir la vérité en se rapportant sur les faits et ainsi éclairer la lanterne de l’opinion publique sur un volet important de cet important projet exécuté dans le biseau sec à savoir un triangle situé dans les régions du Brakna, du Gorgol et de l’Assaba, avec pour objectif de disponibiliser de l’eau potable à partir du barrage de Foum Gleita pour 160.000 personnes disséminées dans plus de 300 localités.
Les accusations de l’OTI mises à nu
Ainsi parmi les 5 marchés octroyés dans le cadre de ce méga projet de l’Aftout Chergui, celui en cause rappelle Mr Bedi est financé par un partenaire de la Mauritanie et a fait l’objet d’un appel d’offres international. De ce fait dit-il une transparence absolue a été observée.
Il s’agit des « Travaux d’alimentation en eau potable de l’Aftout Chergui-Lot AFD ».
Dans un document mis à la disposition des participants à la conférence de presse, apprend que la commission a procédé à l’ouverture des enveloppes contenant les offres et examiné le contenu des dossiers en vue de constater la présence des éléments essentiels demandés par le DAO.
Le résultat de cet examen est consigné dans le PV daté du 20/12/2016.
Donc, l’ouverture des offres était publique et s’est faîte en présence de tous les représentants des 13 sociétés en compétition dont un grand consortium européen et la plus grande entreprise sénégalaise de TP.
Après une première évaluation technique, une société a été écartée et des 12 restantes BIS TP a été classée N°1 suivie de la française SADE représentée par Ahmed Baba Ould Azizi.
L’offre de BIS étant l’une des moins disantes avec un montant de 5 milliards 800 millions d’ouguiyas contre 7 milliards 600 millions pour la société représentée par Ould Azizi.
Ce dernier apprend-on a protesté contre l’octroi du marché à BIS.
S’agissant des accusations avancées dans le rapport de l’OTI, le directeur de BIS TP les a rejeté en bloc. Ainsi concernant le point sur l’impact du projet sur les populations locales de Bourat, Lexeiba, Chelkhet Tiyab et autres, un documentaire a été projeté, avec les réalisations du projet sur le terrain et les témoignages vivant des populations qui, parallèlement à la disponibilité de l’eau pour la consommation quotidienne font du maraîchage, ce qui n’était pas prévu dans le cadre du projet.
Selon Mr Bedi, la capacité de production qui est de 5000 m3/J devrait passer à 10.000 et permettra de régler les déficits encore constatés ça et là.
A l’accusation de l’OTI sur la mauvaise qualité de la tuyauterie, le directeur de BIS a affirmé que les tuyaux sont ISO et répondent à tous les critères de qualité conformément au cahier de charge.
Sur le nombre contesté des châteaux d’eau il a affirmé que seul celui de Lexeiba qui ne s’imposait plus a été prévu ailleurs dans une autre localité.
Quant aux fontaines publiques 352 (et non 319 comme souligné dans le rapport de l’OTI) dont l’emplacement a été choisi par le ministère de tutelle ont été construits et la SNDE et l’ONSER ont visité les châteaux d’eau dont elles dépendent.
Et pour le problème de l’alimentation en eau seul le réservoir R48 n’a pas pu être alimenté.
A la veille de la fin du projet, le prix facturé s’élève à 5 milliards 791 millions, note le directeur et le montant restant est de 37 millions 600.000 ouguiyas et des bornes fontaines continuent à être construites.
Pour les 297 Km de tuyauterie manquant, il s’agit en fait explique le directeur du mode de rédaction du PV qui se base sur un résumé et il y a des détails qui ne sont pas pris en compte. Et c’est dit-il le même mode de rédaction suivi dans l’avis d’appel d’offres. Donc selon lui il n’y a aucun manque dans la tuyauterie.
Au sujet de la discussion sur l’avenant il a souligné que le nombre de bornes fontaines en soi n’est pas le plus important.
Et pour l’enveloppe consacrée aux châteaux d’eau elle est de 416 millions et non 662 comme noté dans le rapport de l’OTI.
L’exemption fiscale est jugée quant à elle tout à fait normal car il s’agit note le directeur d’un financement étranger.
Enfin pour constater de visu les réalisations du projet et son impact sur les populations locales, le directeur de BIS TP a proposé aux participants à la conférence de presse une visite de terrain pour constater de visu les réalisations et l’impact du projet sur les populations locales.
Source:Madar