Des ministres répondent aux questions posées lors de la réunion des cadres de Dakhlet-Nouadhibou

Plusieurs ministres ont répondu hier soir aux questions posées lors de la rencontre que Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a consacrée aux cadres de Dakhlet Nouadhibou, dans le cadre de sa visite de travail qu’il effectue dans cette wilaya.

En réponse à une question sur les problèmes fonciers, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine a indiqué que le Président de la République a ordonné la constitution d’un comité ministériel dirigé par le Premier ministre pour résoudre les questions foncières sur tout le territoire national.

Il notera que ce comité a entamé ses travaux il y a six mois et est parvenu à des solutions à ces questions qui seront publiées ultérieurement dans des décrets du Conseil des ministres, assurant que ces solutions rétabliront les pouvoirs des autorités administratives dans le domaine du foncier.

Le ministre a ajouté que l’Agence nationale du registre de la population et des titres sécurisés a organisé une campagne nationale d’enregistrement des personnes non inscrites au registre de l’état civil, et a réussi à recenser plus de 600 000 personnes, dont plus de 8 000 à Nouadhibou, soulignant qu’il n’y a pas de citoyen sur le territoire national qui ne soit pas couvert par cet enregistrement, et que s’il en existe, il s’agirait d’un cas exceptionnel.

L’Agence nationale du registre de la population et des documents sécurisés a créé l’application “Mon identité” sur instruction du Président de la République pour faciliter l’accès aux documents assurés, avec plus de 100.000 citoyens qui y ont souscrit, a-t-il dit, précisant que l’accès à l’état civil et aux services fonciers sont les problèmes les plus courants auxquels sont confrontés les citoyens, selon une évaluation réalisée par le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation deux mois après que le Président de la République a instruit le gouvernement de rapprocher l’administration des citoyens et de servir le citoyen avec respect et dignité.

En réponse à une question relative au déficit en eau, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Ismail Ould Abdelvettah, a indiqué que le secteur étudie actuellement un grand projet qui résoudra définitivement le problème de l’eau à Nouadhibou grâce au dessalement de l’eau de mer, avec des installations qui produiront 50 000 mètres cubes d’eau supplémentaires.

Il a ajouté que l’on travaille également sur un projet de dessalement à partir de Boulnouar, qui fournira à la capitale économique 9 500 mètres cubes d’eau l’année prochaine.

Il a fait observer que la situation de l’eau à Nouadhibou est acceptable et qu’il n’y a pas de problèmes dans ce domaine, puisque la ville reçoit actuellement plus de 18 000 mètres cubes, en plus de 3 000 mètres cubes provenant du dessalement, et dans les prochaines semaines, elle recevra 5 000 mètres cubes provenant du dessalement à Boulenoir, ce qui portera le total à 26 000 mètres cubes d’eau, une quantité largement suffisante pour couvrir les besoins actuels de la ville.

S’agissant de l’alimentation en électricité, le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Achrouga, a affirmé que la ville de Nouadhibou est alimentée en électricité depuis environ un mois par les centrales électriques de Nouakchott et de Boulenouar, et que la centrale thermique de Nouadhibou dispose de quatre groupes électrogènes prêts à l’emploi d’une capacité de 33 MW, soulignant qu’il n’y a pas de problème au niveau de la production d’électricité à Nouadhibou.

Il a ajouté que des travaux sont en cours pour étendre progressivement le réseau électrique.

Concernant l’éclairage public, le ministre a indiqué que Son Excellence le Président de la République a ordonné la fourniture de 600 lampadaires supplémentaires, assurant que 300 lampadaires ont été installés, et que le reste le sera bientôt.

Le ministre de la pêche et de l’économie maritime, M. Mokhtar Alhousseyni Lam, a répondu aux différentes questions posées par les intervenants, en s’engageant à mettre en œuvre la politique économique nationale en matière de pêche, conformément aux directives de Son Excellence le Président de la République.

Sur la question du prix du carburant pour la pêche artisanale, le ministre a noté qu’il a été convenu de renouveler l’accord signé l’année dernière entre le Fonds des Pêches et la Fédération Nationale des Pêches. En ce qui concerne la pêche artisanale, le ministre a souligné que l’accord sur la pêche artisanale pèche par son iniquité dans la mesure où seul le sous-secteur de la pêche artisanale en bénéficie sans compter les risques qu’elle fait peser sur la régénération et la préservation des ressources.

Il a indiqué que le mode financement du secteur de la pêche n’était pas adapté, soulignant qu’il y a quelques mois, un financement a été obtenu de l’Agence allemande de coopération (GIZ), qui est censé aider tous les maillons de la chaîne de valeur et créer des emplois.

Dans ce contexte, il a expliqué que si l’on se limite à fournir des garanties bancaires, presque tous les acteurs de la chaîne de valeur n’en bénéficieront pas ; d’où l’importance des modalités qui sont en train d’être finalisées pour s’assurer que les lignes de financements puissent couvrir les différents opérateurs.

Pour ce qui est du système de quotas, le ministre a expliqué qu’il existe deux types de quotas, l’un est collectif et alloué à la pêche artisanale, l’autre est alloué sur une base individuelle en fonction de critères spécifiques.

Il a souligné que l’un des principaux défis auxquels est confronté le secteur de la pêche est de veiller à ce que le système de quotas soit correctement appliqué.

Source:AMI-Mauritanie

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