– Sénégal – Mauritanie : le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim franchit un jalon décisif
Le projet de production de gaz naturel en mer entre la Mauritanie et le Sénégal a franchi une étape importante avec l’arrivée, après des mois de voyage, d’une unité flottante indispensable à la mise en exploitation, indique un communiqué reçu dimanche de l’un des partenaires du projet. Cette livraison avait été retardée de plusieurs mois.
L’Unité flottante de production et de stockage de gaz (FPSO) est arrivée samedi par la mer sur le champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), a annoncé la compagnie pétrolière Petrosen, contrôlée par l’État sénégalais et associée dans le projet au Britannique BP, à l’Américain Kosmos Energy et à la Société mauritanienne des hydrocarbures.
Le FPSO, stationné dans l’Atlantique à environ 40 kilomètres des côtes et raccordé aux puits d’extraction environ 80 kilomètres plus au large, réceptionnera le gaz et en effectuera un premier traitement, avant que le gaz ne soit expédié vers une autre unité flottante qui le liquéfiera, à environ 10 kilomètres du rivage, pour faciliter le transport.
GTA, un investissement de plusieurs milliards de dollars, devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, destinés à la consommation intérieure et à l’exportation. Il fera rentrer dans le club des producteurs de gaz la Mauritanie et le Sénégal, qui en attendent des revenus considérables et un impact fort sur leur économie.
Mais il a accusé retards et augmentation des coûts. Les ministres mauritanien et sénégalais du Pétrole ont dit en janvier prévoir un démarrage de production au troisième trimestre 2024. La construction du FPSO par le géant naval chinois Cosco a subi le contrecoup de la pandémie de Covid-19, a indiqué Petrosen.
Il a finalement quitté la Chine en janvier 2023. Kosmos Energy prévoyait alors son arrivée au cours du second trimestre 2023. Mais il a nécessité des travaux supplémentaires dans les chantiers navals de Singapour et une dernière escale technique aux Canaries, a indiqué Petrosen.
SOURCE: Jeune Afrique