Le PDG de la compagnie aérienne Tunisair et un syndicaliste écroués pour corruption
– En avril, un juge d’instruction avait déjà placé en détention trois employés de la compagnie dans le cadre d’une affaire de nominations sur la base de diplômes falsifiés.
Le PDG de la compagnie aérienne publique tunisienne Tunisair ainsi que le chef du syndicat interne à l’entreprise ont été écroués mercredi pour des accusations de corruption, ont indiqué les médias locaux.
Le patron de cette entreprise, Khaled Chelli, 57 ans, a été placé en détention dans le cadre d’une enquête ayant démarré avec l’arrestation du secrétaire général du syndicat interne à Tunisair, Najmeddine Mzoughi, au moment où celui-ci s’apprêtait à franchir le passage frontalier de Ras Jedir avec la Libye, selon le site de la radio Mosaïque FM.
Najmeddine Mzoughi, également écroué mercredi, est suspecté de falsification de diplômes, proxénétisme et corruption, parce qu’il aurait reçu des sommes d’argent pour intervenir dans des recrutements et des promotions au sein de la compagnie aérienne. L’enquête ouverte pour abus de pouvoir, faux et usage de faux, sollicitation de pots-de-vin, concerne sept autres personnes dont les identités n’ont pas été communiquées.
Trois employés déjà placés en détention en avril
En avril, un juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis avait déjà placé en détention trois employés de la compagnie dans le cadre d’une affaire de nominations sur la base de diplômes falsifiés. Peu avant, le président Kais Saied avait, lors d’une visite surprise à l’aéroport de Tunis, dénoncé des cas de corruption au sein de la compagnie, dont des recrutements sur la base de faux diplômes et un trafic de pièces de rechange.
Il s’était insurgé aussi contre une vente «illégale» et au rabais en 2017 d’un avion de la compagnie, assurant qu’il avait «quitté le territoire sans autorisation» et se trouvait en Floride (sud des États-Unis). À cette occasion, il avait répété son rejet de toute privatisation de la centaine d’entreprises publiques tunisiennes, présentes dans tous les secteurs de l’économie et dont la plupart sont déficitaires.
Source:Le Figaro-France