Ghazouani promet « sécurité, inclusion sociale et unité nationale » à son peuple en entamant son second quinquennat

– Pour son second mandat, le président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani a un programme de gouvernance principalement axé sur : la sécurité nationale, la jeunesse, la bonne gouvernance, un avenir plus prospère et le développement économique de son pays. Le dirigeant mauritanien a dévoilé son ambition pour son pays, ce 1er août 2024 lors de sa prestation de serment pour son deuxième quinquennat à la tête de la Mauritanie.

Dans son discours révélateur de ses ambitions pour la Mauritanie, pour ce nouveau quinquennat, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani Ghazouani positionne la sécurité et la stabilité comme fondements essentiels de tout développement. Le président a réitéré son dévouement à consolider la sécurité nationale, perçue comme la base incontournable de tout avancement.

« Nous mobiliserons toutes les ressources et les efforts pour mettre en œuvre efficacement les différents aspects de notre stratégie de sécurité intégrée », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une approche ferme face aux menaces potentielles.

Cette priorité donnée à la sécurité s’inscrit dans une vision plus large de consolidation de l’unité nationale et de renforcement de la cohésion sociale.

Le dirigeant réélu qui s’exprimait devant un parterre de dignitaires nationaux et internationaux, a en outre lancé un appel à l’unité nationale pour relever les défis à venir, conscient que la réalisation de ce programme ambitieux nécessitera la mobilisation de l’ensemble des forces vives du pays. Il a invité « tous les partis politiques, les leaders d’opinion, la société civile et toutes les forces vives à unir leurs efforts » pour la concrétisation de cette vision commune pour la Mauritanie.

Aussi, a-t-il esquissé les contours d’un programme de réformes profondes visant à consolider les acquis démocratiques et à propulser la Mauritanie vers un avenir plus prospère.

La jeunesse mauritanienne occupe une place prépondérante dans le programme présidentiel. « Ce sera un mandat pour la jeunesse et avec la jeunesse », a également assuré Ghazouani, annonçant une série de mesures concrètes pour répondre aux aspirations de cette frange importante de la population.

Parmi ces initiatives, la création d’une administration spécifiquement dédiée aux problématiques de la jeunesse et la mise en place d’un service civique volontaire visent à renforcer l’éducation, la formation et l’inculcation des valeurs citoyennes. Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie plus large de développement du capital humain, considéré comme clé pour l’avenir du pays.

La lutte contre la corruption se profile comme un autre axe majeur du second mandat de Ghazouani. Le président a promis une « guerre » sans merci contre la corruption, la fraude et la mauvaise gestion, appelant à une mobilisation générale de toutes les institutions et de la société civile.

« Il n’y a ni développement, ni justice, ni équité avec la corruption », a-t-il affirmé, notant l’importance de cette lutte pour l’établissement d’une bonne gouvernance et la réussite des réformes envisagées.

D’un point de vue économique et social, le programme présidentiel envisage un renforcement notable des politiques de développement inclusif. Ghazouani a déclaré qu’il allait consolider les programmes de protection sociale, en mettant l’accent sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion.

Simultanément, le président Ghazouani a assuré qu’il mettrait en œuvre des efforts continus pour améliorer l’éducation, les services essentiels et le pouvoir d’achat des citoyens. Il a également été question de l’ambition d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, reflétant une volonté de diminuer la dépendance du pays aux importations et de favoriser la production locale.

M. Ghazouani, militaire de carrière de 67 ans déjà élu dès le premier tour en 2019, dirigera cinq années de plus ce vaste pays désertique à la charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, espace de stabilité dans un Sahel troublé par le jihadisme et les coups d’Etat, et futur producteur de gaz.

Ce pays de 4,9 millions d’habitants n’a plus connu d’attaque jihadiste sur son sol depuis 2011, alors qu’elles abondent au Mali voisin et ailleurs au Sahel.

La Mauritanie a connu après son indépendance de la France, en 1960, une succession de coups d’État et de régimes autoritaires. L’élection de 2019 a marqué la première transition entre deux présidents élus.
Source:Afriquinfos-Espagne

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