Chronique:​​​​​​​ Entre Nous Par Sneiba El Kory

Ben Ali a fui. Khadafi a fui. Moubarak. Sadam. Maouiya. Et maintenant Bechar. Tous ont finalement très mal fini. Fuyant comme des lapins. Laissant derrière eux leurs garde-robes. Leurs affaires rendues publiques au peuple qu’ils ont pris en otage pendant des décennies. Au Moyen Orient, ce sont les rebelles qui font fuir ou tuer les dictateurs.

En Afrique, ce sont les officiers des armées régulières qui les font descendre de leur piedestal pour les emprisonner et les remplacer afin de tomber généralement dans les travers qui ont été servis aux peuples pour justifier leur destitution.

Tout cela est de  » sous la tête  » des pays occidentaux qui tirent les ficelles selon que leurs intérêts sont menacés ici ou là. Nous ici on est dans la  » tombation  » des régimes depuis 1978. Les  » tombements  » des présidents à travers les coups d’état, on est champions toutes catégories dedans, on devrait avoir le Prix Nobel pour cela.

Mais après ? Rien ne change. Président avec une première dame qui crée une Fondation ou une Association. Premier ministre qui ne fait rien sauf présider des comités interministériels ou qui reçoit des syndicats d’enseignants pour les menacer avant de demander en bas en bas à leur département de radier quelques-uns de la fonction publique.

Tout cela pour dire aux Syriens en extase qu’ils risquent de déchanter comme nous, comme les libyens, comme les Irakiens, comme les Nigériens, comme les Maliens, comme les Burkinabés, comme les Tunisiens.

Il paraît que l’épopée du grand Samba Gueladio Diegui a été inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Mais que je sache qui ne connaît pas Bilbassi et Djéol ? C’est en plein Bilad Chinguitt comme Tembemba ou Termesse vers Aioun. Bandes de chauvins, de complexés et de racistes. Calmez vous ! Salut!

Sneiba El Kory
Source:Le Calame-Mauritanie

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