Insécurité au Mali: Le flux des réfugiés vers la Mauritanie a augmenté de 40% en 2024
Les flux migratoires vers la Mauritanie prennent des propensions alarmantes qui préoccupent les organisations internationales qui opèrent sur les sites d’arrivée des migrants, maliens notamment.
Selon l’Unicef, en effet, « L’afflux de réfugiés de la crise du Sahel vers la Mauritanie a augmenté de plus de 40 % en 2024, ce qui rend les enfants plus vulnérables » note l’organisation onusienne à la faveur d’une visite sur le terrain du directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban.
Le responsable de l’Unicef parle, sans détour, des défis suscités par l’arrivée en masse de nouveaux réfugiés dont le nombre est passé en 2024 à 108.000 nouveaux arrivants en provenance du Mali. « Le Sahel se trouve à un tournant critique », note Ted Chaiban précisant que «les enfants de toute la région sont confrontés à une crise en cascade, qui menace non seulement leur survie, mais aussi la stabilité de leurs communautés et l’avenir de toute la région ».
L’Unicef lie l’aggravation du déplacement des populations à la nouvelle escalade du conflit en 2023 au Mali. Une crise qui serait allée crescendo en 2024, avec les vagues de réfugiés qui accourent en Mauritanie pour trouver refuge dans les communautés d’accueil, mettant à rude épreuve les ressources locales telles que l’éducation, les soins de santé, l’eau et la protection de l’enfance.
En avril 2024, déjà, avec l’afflux de réfugiés maliens, les moyens d’existence dans la région du Hodh Charghi, seraient « sous forte pression » met en garde Fnews le bulletin d’avril 2024 du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Une situation d’extrême urgence humanitaire pour laquelle l’Ue a débloqué une enveloppe de 200.000 € en fonds humanitaires. Une goutte dans un désert. La situation n’a donc pas cessé de se dégrader alors l’aide humanitaire se fait attendre.
La population de réfugiés maliens dans la région du Hodh EChargui est désormais estimée à 260 000 personnes, dont 110 000 sur le camp de M’berra.
Source:La Dépêche-Mauritanie