Lancement projet gazier (GTA) : « Pourquoi Diomaye a refusé de partager la scène avec Ghazouani et dit non à l’inauguration officielle du projet gazier »
L’inauguration tourne au fiasco et le projet GTA lancé dans la discrétion par BP et Kosmos Energy dans l’ombre d’une crise diplomatique ….
Le projet gazier offshore Grande Tortue Ahmeyim (GTA), porté par le géant britannique BP en collaboration avec Kosmos Energy, a officiellement commencé sa production de gaz, marquant une étape majeure pour le Sénégal et la Mauritanie. Cependant, ce lancement tant attendu s’est déroulé dans une discrétion surprenante, loin des festivités initialement prévues.
Selon un communiqué conjoint très sobre des ministères de l’Énergie des deux pays, les flux de gaz ont commencé à s’écouler vers un navire de stockage flottant, et les premières expéditions de gaz naturel liquéfié (GNL) devraient débuter « très bientôt ».
Ce lancement discret soulève de nombreuses questions pour les observateurs les plus avertis : qu’est-ce qui a annulé l’inauguration officielle ? Qu’est-ce qui a empêché la tenue d’un événement d’envergure pour un projet aussi stratégique ? Pourtant, certains chefs d’État qui n’hésitent pas à inaugurer des places publiques, des installations de conduites d’eau ou même des rues et des avenues. Alors, que s’est-il réellement passé pour qu’une inauguration en grande pompe, comme on en a l’habitude, soit ainsi éclipsée ?
La partie officielle de l’inauguration annulée, symbole de tensions diplomatiques
Malgré l’importance de ce projet, le lancement de sa première phase a été marqué par une absence notable de célébrations officielles. Initialement, une inauguration en grande pompe était prévue, avec la participation des présidents sénégalais Bassirou Diomaye Faye et mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et quelques membres du gouvernement des deux pays aux côtés de représentants des partenaires stratégiques, à savoir BP et Kosmos Energy.
Cependant, selon des sources bien informées, le président sénégalais aurait refusé de s’associer à son homologue mauritanien pour l’événement, les mêmes sources n’ont pas révélé d’où provient les causes réelles du refus du président sénégalais, sachant que des rumeurs laissent entendre que pour Bassirou, en plus de la crise de confiance entre lui et Ghazouani, le lancement ou non du projet ne soulève pas autant de questions que les importantes surfacturations imputées au géant britannique British Petroleum (BP), chargé de la réalisation de ce projet offshore.
Plusieurs milliards de dollars sont en jeu, suscitant des suspicions légitimes de la part des autorités sénégalaises. Cependant un autre souci, toujours relatif au projet mais révélant une crise diplomatique latente entre les deux dirigeants.
Grande Tortue Ahmeyim : Entre manne gazière et malaise diplomatique
Ces tensions, largement relayées par la presse des deux pays, semblent s’être accentuées ces derniers jours, révélant des fissures dans la coopération bilatérale. Selon des sources bien informées, elles pourraient être liées à des désaccords persistants sur la gestion des ressources gazières, notamment la répartition des revenus et la transparence des contrats.
Mais au-delà des questions économiques, des frustrations plus profondes semblent également en jeu. Le Magazine l’Essentiel de Points Chauds, avait mis en lumière, dans sa dernière Edition du mois de Décembre, ces grandes divergences qui refait surface une fois encore et toujours silencieusement.
Selon le l’article dont vous pouvez lire l’intégralité sur ce lien ICI, les deux présidents sont en désaccord non seulement sur la gestion du projet GTA, mais aussi sur les conceptions de la transparence. Les divergences portent à la fois sur la forme et les modalités de coopération en matière de lutte contre la corruption relative au projet, avec des visions contrastées quant à l’avenir de la coopération énergétique entre le Sénégal et la Mauritanie. Ces révélations jettent une lumière crue sur les coulisses d’un partenariat qui, malgré son potentiel économique, semble fragilisé par des fortes divergences.
Projet GTA : Diomaye Faye s’oppose à Ghazouani, l’inauguration tourne au fiasco »
Le lancement du projet Grande Tortue Ahmeyim marque un tournant historique pour le Sénégal et la Mauritanie. Cependant, l’absence de célébration officielle de lancement de la première phase, par les deux chefs, révèle des divergences profondes qui risquent de compromettre la coopération bilatérale.
Ainsi et selon des sources bien informées de l’autre côté de la rive, cette déception a conduit le président sénégalais à refuser de se tenir côte à côte avec le président mauritanien pour l’inauguration de la première phase du projet. Cette décision a été un choc pour le ministre mauritanien de l’Énergie, qui était en pleine préparation points de convergences que devrait contenir les discours officiels avec son homologue sénégalais.
Face à cette impasse déceptive, les deux parties ont finalement opté pour un communiqué conjoint très timide, qui n’a même pas été signé par les ministres concernés, mais par des conseillers, témoignant de l’ampleur des tensions.
Quoi qu’il en soit, cette situation jette une ombre sur ce qui aurait dû être un moment de célébration commune.
Le lancement du projet Grande Tortue Ahmeyim marque un tournant historique pour le Sénégal et la Mauritanie. Cependant, l’absence de célébrations officielles et les tensions entre les deux présidents rappellent que les défis diplomatiques peuvent parfois éclipser les avancées économiques. Reste à savoir si les deux pays parviendront à surmonter leurs différends pour tirer pleinement profit de cette manne gazière.
Source:Points Chauds-Mauritanie