Le porte-parole du gouvernement : “Tous les problèmes structurels anciens ont été résolus ou sont en cours de traitement”

Le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. El Houssein Ould Medou, a affirmé que tous les indicateurs, qu’ils soient économiques, sociaux ou politiques, augurent d’un avenir prometteur et témoignent de la vitalité du gouvernement.

Comparés à ceux des années précédentes, ces indicateurs reflètent des avancées substantielles, et les problèmes structurels anciens ont soit été totalement réglés, soit fait l’objet de mesures concrètes pour leur résolution.

Lors de son intervention, en réponse à une question posée lors du point de presse hebdomadaire du gouvernement, aux côtés des ministres de la Justice, des Finances et de l’Enseignement supérieur, il a rappelé que le processus de développement est par nature continu et ne saurait être achevé, conformément à la vision du Président de la République exprimée dans son programme électoral, que par accumulations des programmes et projets mis en œuvre.

Cependant, il a insisté sur l’ampleur des efforts déployés, confirmés par des données et des réalisations visibles, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et des services publics.

Le porte-parole du gouvernement a souligné que l’État a procédé à une évaluation précise de la situation et a alloué d’importantes ressources pour améliorer les services publics. À titre d’exemple, le programme d’urgence pour le développement de Nouakchott, doté d’un budget de 50 milliards d’ouguiyas, vise à résoudre les problématiques liées à l’eau, à l’électricité, à l’assainissement, ainsi qu’à la construction de routes, d’infrastructures éducatives et sanitaires.

Ces efforts se traduisent notamment par la multiplication du nombre d’écoles construites récemment et par une augmentation significative des infrastructures de santé. Par ailleurs, les recrutements dans le secteur éducatif au cours des dernières années représentent, à eux seuls, un tiers de l’ensemble des recrutements effectués dans ce secteur, depuis la fondation de l’État.

Sur le plan politique, le porte-parole a souligné que les récentes visites effectuées par le Premier ministre du Sénégal et le Président du Soudan illustrent le statut croissant de la Mauritanie et de son Président sur la scène internationale, aussi bien en tant que chef de l’État qu’en sa qualité de Président de l’Union africaine.

Lui succédant, le ministre de la Justice, M. Mohamed Mahmoud Cheikh Abdoullah Ould Boye, a déclaré que le projet de loi relatif à la déclaration des biens et intérêts vise à combler les lacunes juridiques du texte de 2007 et à répondre aux recommandations des Nations unies. Le texte précédent, bien qu’ayant apporté des avancées significatives, a révélé des insuffisances, notamment l’absence de mécanismes de déclaration des intérêts et un caractère dissuasif limité.

Le projet de loi, poursuit-il, vise à renforcer la transparence, prévenir les conflits d’intérêts, lutter contre l’enrichissement illicite et promouvoir l’intégrité dans la vie publique. Il impose la déclaration obligatoire des biens et intérêts, en élargissant cette obligation aux parlementaires et aux détenteurs de fonctions décisionnelles. En outre, il dote l’Autorité nationale de lutte contre la corruption d’outils juridiques pour examiner ces déclarations et détecter d’éventuelles infractions.

Concernant les sanctions, le ministre a précisé que le texte prévoit des mesures administratives et pénales, telles que la suspension de salaire, la destitution, l’interdiction de se porter candidat aux élections, des amendes et des peines d’emprisonnement.

S’agissant du projet de loi sur la lutte contre la corruption, le ministre a expliqué qu’il abrogera la législation en vigueur dans ce domaine. Ce nouveau texte répond aux engagements de l’État en matière de lutte contre la corruption, notamment en intégrant les stratégies établies par les Nations unies, l’Union africaine et les pays arabes. Il reflète également la volonté de l’État de combattre toutes les formes de corruption, comme en témoigne l’adoption de plusieurs lois répressives.

“Le projet de loi vise à combler les lacunes de la législation précédente et à intégrer les recommandations des Nations unies, tout en introduisant des dispositions spécifiques pour prévenir le détournement de fonds dans le secteur privé et les irrégularités dans l’attribution des marchés publics. Ces infractions seront sanctionnées par des peines d’emprisonnement et des amendes”, a-t- il fait savoir.

Le ministre a par ailleurs souligné que de nouveaux mécanismes, permettant de récupérer les fonds détournés et de les affecter au financement de projets économiques et sociaux, seront introduits.

Pour sa part, le ministre des Finances et de l’Économie, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, a annoncé que l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, dont la création a été l’objet du projet de loi adopté aujourd’hui en conseil des ministres, constitue un cadre organisationnel plus large et complémentaire aux organismes de contrôle existants.

Cette autorité sera chargée de concevoir et d’encadrer la stratégie nationale de lutte contre la corruption, à travers des actions comme l’enquête sur les zones où celle-ci sévit, la rédaction et la publication de rapports, ainsi que l’organisation de campagnes de sensibilisation pour promouvoir une culture d’intégrité.

Parmi ses missions, la nouvelle autorité sera également responsable de la gestion des déclarations de patrimoine, de la réception et du traitement des signalements de corruption, tout en assurant la protection des lanceurs d’alerte. Elle coordonnera par ailleurs ses actions avec des institutions similaires à l’étranger, afin de renforcer l’efficacité de la lutte contre la corruption.

Le ministre a souligné que la création du nouvel organisme représente une avancée historique dans la protection des fonds publics et la lutte contre la corruption. L’autorité jouit d’une pleine indépendance, et ses six membres, dont son président, seront sélectionnés parmi des personnalités indépendantes et expérimentées.

Selon le ministre, l’adoption du projet de loi portant création de l’instance en question et des deux projets de loi relatifs à la déclaration de patrimoine et de la lutte contre la corruption, illustre de manière concrète l’engagement du gouvernement dans cette lutte, qui ne se limite guère à des slogans, mais se traduit désormais dans les faits.

De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Yacoub Ould Moine, a déclaré que le projet de décret relatif aux mécanismes d’orientation et d’attribution des bourses d’études introduit quatre nouveaux critères pour l’octroi de ces bourses au niveau national. Ces critères reposent sur les principes de solidarité sociale et d’excellence académique, dans un cadre équitable et transparent.

Le ministre a précisé que les quatre critères retenus sont : le soutien social, la promotion de la décentralisation, l’excellence académique et le mérite scolaire. Le premier critère, le soutien social, sera appliqué sur la base du registre social établi par la Délégation générale à la solidarité nationale et à la lutte contre l’exclusion (Taazour).

Le second critère vise à encourager la décentralisation de l’éducation, en accordant la priorité aux étudiants inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur situés en dehors de la capitale.

Quant au troisième critère, relatif à l’excellence académique, il repose uniquement sur les performances scolaires des étudiants ayant obtenu les meilleurs résultats durant l’année précédente, tout en veillant à un équilibre entre les différentes filières. Enfin, le quatrième critère, lié au mérite institutionnel, attribue des bourses à certaines institutions spécifiques.

Cette année, l’École normale supérieure sera mise à l’honneur, ayant accueilli 370 étudiants destinés à devenir professeurs de collège pour la nouvelle génération d’élèves de l’École républicaine.

Le ministre a également souligné que le projet de décret supprime la limitation d’âge, qui constituait auparavant un obstacle pour de nombreux étudiants.

S’agissant des bourses d’études à l’étranger, M. Ould Moine a indiqué que la priorité sera accordée aux étudiants en master et en doctorat inscrits dans des établissements mauritaniens dans le cadre d’accords avec des universités étrangères. Cette mesure s’applique également aux étudiants des écoles supérieures locales, telles que Polytechnique.

Par ailleurs, et dans le but de renforcer la transparence et l’efficacité du processus, le ministère mettra en place une plateforme numérique dédiée à la gestion et l’attribution des bourses, qui sera disponible dès lundi prochain.
Source:AMI-Mauritanie

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