Mouvement El-Hor : Le régime actuel traite la question des Haratines avec un total mépris
Le Mouvement de libération et d’émancipation des Haratines « El-Hor » a publié, à l’occasion de son 47e anniversaire, un communiqué au ton ferme, dans lequel il critique ce qu’il qualifie de « mépris total » de la part du régime actuel à l’égard de la question des Haratines, considérant que la situation n’a pas évolué d’un iota depuis l’indépendance, mais a plutôt empiré.>
Le mouvement accuse le régime politique en place d’être encore « bloqué au Moyen-Age », s’appuyant sur le tribalisme et la hiérarchie esclavagiste, ce qui a conduit à la poursuite de l’exclusion et de la marginalisation des Haratines, qui constituent l’un des plus grands groupes ethniques du pays.>
Il a souligné que le régime a complètement ignoré la question au début de son premier mandat, puis est passé à une phase de déni et de confrontation, exploitant des discours publics et des opérations de distribution d’aides sociales pour donner une fausse impression d’intérêt, selon ses termes.>
Des programmes tels que « Taazour » n’ont pas échappé aux critiques du mouvement, qui les considère comme de simples « façades extérieures » pour dissimuler le problème, utilisées en interne comme un outil de favoritisme tribal et de manipulation des aides.>
Le mouvement a abordé les nominations dans les rouages de l’Etat, affirmant qu’elles sont « réservées à une seule catégorie », en soulignant que les rares opportunités accordées aux Haratines vont à ceux qu’il qualifie de « négateurs de leurs origines ». Et encore, ils sont exclus des postes influents.>
En ce qui concerne l’éducation, le mouvement a décrit la réalité éducative comme étant « un processus d’indifférence organisé », précisant que les écoles militaires et techniques sont devenues un « club fermé ». L’éducation publique générale souffre d’un manque d’infrastructures, d’absence de contrôle et de recrutement d’enseignants non qualifiés, ce qui conduit à la production de « générations qui atteignent le collège qui distinguent à peine les noms ».>
La réforme foncière n’a pas été omise dans le communiqué, le mouvement affirmant que les terres sont distribuées sur la base des allégeances tribales. Tandis que le citoyen ordinaire en est privé, notant que certains projets agricoles sont attribués à des étrangers avant les nationaux, indique le communiqué.>
En conclusion du communiqué, le mouvement a appelé à la tenue d’une conférence globale pour réviser la Constitution, garantir la reconnaissance de toutes les composantes nationales et distribuer le pouvoir et la richesse de manière équitable, loin du tribalisme et du favoritisme, selon le communiqué.>
Source:Taqadoumy-Mauritanie