Porte-parole du gouvernement : les préparatifs du dialogue national sont en cours

Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans l’après-midi.

Il s’agit du ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Houssein Ould Meddou, et de la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Mme Messouda Baham Mohamed Laghdaf.

Le porte-parole a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets, et des communications dont ceux relatifs à l’évaluation environnementale et sociale, la ratification de l’amendement de Kigali au Protocole de Montréal relatif à la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone, la création d’une faculté des sciences juridiques et politiques et d’autre d’économie et de gestion ainsi que le renouvellement de la licence n° 2904 pour la recherche de matières de groupe 1, au profit de la SNIM.

Il a ensuite invité son homologue ministre à apporter davantage de précisions.

Prenant la parole, la ministre a d’emblée souligné que la Mauritanie a ratifié les conventions et protocoles relatifs à la protection de l’environnement, dont ceux relatifs à la protection de la couche d’ozone et le changement climatique.

Elle a déclaré que le projet de loi concernant l’évaluation environnementale et sociale, vise à intégrer cette dernière dimension dans l’évaluation de l’activité des entreprises, notamment celles qui œuvrent dans le secteur extractif. Et cela, dans le but de préserver la vie sociale, bien que, rappelle-t-elle, certaines sociétés faisaient des actions, sans pourtant être contraintes par la loi environnementale de 2000.

L’une des nouveautés de ce nouveau cadre juridique est la formation d’un comité d’experts qui aura en charge l’étude environnementale, en lieu et place d’une direction du ministère qui en assurant le rôle. De plus, le texte contraint l’État à se doter d’une stratégie environnementale pour étudier les impacts notamment sociaux, de tout projet avant son démarrage effectif.

En outre, le projet de loi durcit les sanctions en intégrant la possibilité de recours à la justice et à des amendes pouvant aller jusqu’à 5 milliards d’ouguiyas. Elle a rappelé qu’auparavant, les contrevenants s’en sortaient avec une amende de 50 000 ouguiyas, ce qui, dit-elle, est révolu.

Par ailleurs la ministre a présenté les points saillants du projet de loi relatif à la ratification de l’amendement de Kigali du protocole de Montréal, émanant de la convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone. Elle a déclaré que la Mauritanie a ratifié la convention et tous les amendements, sauf celui de Kigali.

D’après la ministre, l’amendement implique la mise en place d’une stratégie visant à réduire l’utilisation du gaz, bien que l’étude du ministère ait prouvé que cette substance est utilisée à des fins spécifiques dans notre pays, tout en rappelant que le seuil de 35% attendu en 2025 a été atteint.

Concernant le Champ Gazier GTA, la ministre a annoncé que les équipes dépêchées ont pu venir à bout de la fuite. Elle a par ailleurs précisé que des évaluations sont en cours pour établir l’impact qu’elle a eu sur l’environnement et situer les responsabilités.

De son côté, le porte-parole du gouvernement a évoqué le lancement de la radio du littéral, qui est le fruit d’un partenariat avec le programme de gestion du littoral ouest-africain (waca).

S’agissant du dialogue national, il a réaffirmé la volonté du Président de la République à faire en sorte que ces rencontres se déroulent de manière consensuelle. Et cela, aussi bien en termes de participation que de sujets abordés, de sorte à ce qu’aucun thème ou acteur politique ne soit exclu.

Le porte-parole a aussi fait remarquer que le dialogue annoncé se déroule dans une période où aucun scrutin n’est prévu et qu’on ne fait pas face à une crise ou urgence. Il a noté qu’il s’agit là de mise en œuvre d’un engagement présidentiel.

Pour ce qui est de la question migratoire, le porte-parole du gouvernement a confirmé, en réponse à une question sur le sujet, que la situation est normale, et que ce qui s’est passé dernièrement est une procédure ordinaire menée par les autorités à l’égard des migrants en situation irrégulière.

Il a pointé du doigt l’exagération dans le traitement médiatique du sujet, expliquant qu’il y a un réel manque de connaissance des liens fraternels qui unit la Mauritanie au Sénégal, au Mali, la Gambie et la Guinée pour ne citer que ceux-là.

Il a déclaré que les conventions bilatérales qui ont été signés permettent aux migrants en situation régulière de vivre dans le pays en ayant quasiment les mêmes droits qu’un citoyen mauritanien. Il a précisé que la position de la Mauritanie n’a pas changé.

Au contraire, elle procède régulièrement à des incitations pour faciliter l’obtention des documents nécessaires, a-t-il conclu.
Source:AMI-Mauritanie

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