La Mauritanie veut renforcer son partenariat avec la Chine dans le numérique

La transformation numérique figure parmi les priorités des autorités mauritaniennes. Par exemple, en janvier dernier, un projet de 4,3 millions de dollars a été lancé avec le soutien de l’Allemagne pour promouvoir cette transformation.

Le gouvernement mauritanien souhaite renforcer son partenariat avec la Chine dans le domaine de la transformation numérique. Ahmed Salem Bede Etvagha, ministre de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’administration, a discuté de cette question avec Zhang Zhongdong, ambassadeur de la République populaire de Chine en Mauritanie.

Ce rapprochement pourrait s’inscrire dans le cadre de la mise en œuvre de « l’Agenda national de transformation numérique 2022-2025 ». À travers cette feuille de route, l’exécutif ambitionne de faire du numérique un véritable levier de développement socio-économique du pays.

La Chine peut apporter un soutien important à ce processus. L’empire du Milieu occupe le 35e rang mondial dans l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024 des Nations unies. Le pays obtient un score de 0,8718 sur 1, bien supérieur à la moyenne mondiale de 0,6382.

La Chine affiche également un score de 85,8 sur 100 dans l’indice de développement des TIC de l’Union internationale des télécommunications (UIT). De plus, l’organisation classe la Chine parmi les pays les plus avancés en matière de cybersécurité, dans la deuxième catégorie.

En revanche, la Mauritanie se classe au 165e rang mondial de l’EGDI, avec un score de 0,3491 sur 1, nettement inférieur à la moyenne africaine (0,4247) et à la moyenne mondiale. Ce résultat reflète des retards significatifs dans le développement des services en ligne et des infrastructures numériques. En ce qui concerne le développement des TIC, le pays obtient un score de 55,5 et se positionne au 21e rang africain sur 47 nations.

Sur le plan de la cybersécurité, la Mauritanie est classée dans la quatrième catégorie, nécessitant encore des efforts majeurs dans les domaines organisationnels, techniques, de développement des capacités et de coopération.

Il convient toutefois de souligner que les détails précis concernant les axes de coopération entre la Mauritanie et la Chine n’ont pas encore été définis. À ce jour, les discussions entre les deux parties restent à un stade préliminaire. Aucun accord concret n’a encore été signé ou annoncé. Il faudra donc suivre de près l’évolution des négociations pour évaluer les enjeux potentiels.
Source:Agence Ecofin

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