Mauritanie : la promotion monocolore des généraux des forces armées

Sept chefs d’état-major, un inspecteur général et un directeur général viennent d’être promus généraux de brigade et quatre commandants, un attaché militaire et un colonel de gendarmerie, des généraux de division. Sur ces 15 généraux 1 seul est négro-africain.

La promotion des généraux en Mauritanie est un sujet complexe et controversé. Depuis plusieurs années, le nombre de généraux dans le pays a considérablement augmenté, atteignant plus de 35 généraux pour une population d’environ 5 millions d’habitants. En 2021 sur les 35 généraux 2 étaient des harratines et 1 négro-africain.

Cette situation est souvent perçue comme une politisation du grade de général, où les promotions sont influencées par des considérations politiques plutôt que par des mérites militaires.

Par exemple, le général Ould Ahmed Aîcha, chef d’État-major de la gendarmerie nationale depuis décembre 2020, a été rapidement promu au grade de général de division.

Cette tendance à promouvoir des officiers supérieurs aux grades de général de division et de brigade a été approuvée par le gouvernement lors de réunions du Conseil des Ministres.

Les promotions sont souvent perçues comme une manière pour les dirigeants au pouvoir de renforcer leur contrôle sur l’armée et de s’assurer de la loyauté des officiers supérieurs. Cette situation a conduit à des critiques et à des débats sur la nécessité de réformer le système de promotion des généraux en Mauritanie qui est basé également sur l’appartenance tribale.
Source:Kassataya-France

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