Ministre de la Transformation numérique : 96% des demandes et plaintes sur AIN ont été traitées
Des membres du Gouvernement, ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Fonction publique et du Travail, porte-parole par intérim du Gouvernement, M. Mohamed Ould Soueidatt et de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’Administration, M. Ahmed Salem Bede Etfagha.
Intervenant le premier, le porte-parole par intérim du Gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté, plusieurs projets de décrets et des communications, dont ceux relatifs à la création de l’Institut supérieur de la Magistrature et de métiers judiciaires.
A cela s’ajoute une communication sur la transformation numérique du pays. Il a ensuite invité son homologue ministre à apporter davantage de précisions.
A son tour, le ministre de la Transformation numérique a fait l’économie de l’action de Gouvernement, visant à rapprocher l’administration des populations, à travers le déploiement de diverses solutions innovantes, selon lui, après le lancement de « Houweyiti », qui permet l’accès aux services de l’état civil, à distance.
Ensuite, il a relevé que « Khidmaty », qui permet aux Mauritaniens de bénéficier de plusieurs services de l’Etat, allant de la création d’une entreprise, aux amendes routières, en passant par “Ain”, qui permet de recueillir les avis et plaintes des populations.
Il a annoncé que d’autres solutions, 12 en tout, seront intégrées progressivement à « Khidmaty », de sorte qu’elle puisse couvrir tous les secteurs et domaines impactant le quotidien des populations.
S’agissant d’Ain, le ministre a affirmé que l’application lancée en octobre dernier a rapidement été opérationnel, permettant ainsi aux citoyens de signaler les difficultés auxquelles ils sont confrontés (lorsqu’il y a un souci avec une route ou l’accès à l’eau, par exemple).
Pour lui, la plateforme est très sollicitée, notant que des dossiers étant en suspens depuis plusieurs années, ont pu être traités suite à un signalement sur Ain. D’après lui, le taux de traitement des plaintes et demandes a atteint les 96%. Les 4% restant concernent des demandes en cours de traitement.
Au chapitre des chiffres, le ministre a indiqué qu’Ain a enregistré environ 9000 demandes et plaintes relatifs à l’accès aux services de base. Le secteur de l’Hydraulique arrive en tête avec 16% des cas, suivi par l’éducation nationale avec 13% des cas, puis l’intérieur et la décentralisation avec 12,5% et enfin les infrastructures avec 8%. Le ministre a noté que la plateforme embarque un système de notation par les citoyens, soutenant que 52% d’entre eux affirment que le service est de qualité.
Interpellé sur le manque d’alphabétisation numérique de certains, le ministre a déclaré que tout est mis en œuvre pour simplifier au mieux l’usage des différentes plateformes. Le cas de « Houwiyeti », dont le processus de reconnaissance faciale est jugé fastidieux par des usagers, a été cité en exemple. Il a ajouté que des alternatives sont offertes aux citoyens, notamment avec le support technique des guichets numériques logés dans les municipalités.
De son côté, le porte-parole par intérim du Gouvernement a déclaré que le programme prioritaire déployé par l’Etat en vue d’améliorer l’accès aux services de base dans les régions de l’intérieur du pays, est unique en son genre, tant par son exhaustivité que son approche et mise en œuvre. Le programme, a-t-il dit, qui va couvrir 218 municipalités sera exécuté sur une période 30 mois avec une enveloppe de 260 milliards d’ouguiyas.
Le porte-parole par intérim a insisté sur l’approche participative qui a été adoptée, pour l’élaboration du programme. Selon lui, toutes les forces de chaque région, commune, ont été consultées, à travers le déploiement de missions gouvernementales, entre autres. Il a aussi rappelé qu’il s’agit-là d’un engagement électoral du Président de la République, qui avait directement rencontré les populations et écouté leurs doléances.
Il a déclaré, concernant l’exécution du programme, que le gouvernement a mis en place un nouveau mécanisme de suivi de sa mise en œuvre, en consacrant quatre comités à cet effet. Le premier est présidé par le Premier ministre, le second par le ministre de l’Intérieur, le troisième est dirigé par le wali de la région et comprend des élus, en plus d’un comité présidé par le hakem.
Il a également précisé que la mise en œuvre de ce programme, se fera en parallèle d’autres déjà programmés ou en cours d’exécution dans le pays.
Source:AMI-Mauritanie