Crise chez les inspecteurs du travail : la menace d’une démission collective plane
Le malaise est profond parmi les promotions d’inspecteurs du travail, qui dénoncent le silence prolongé des autorités face aux difficultés structurelles de leur secteur. Dans un communiqué transmis à la presse, ces professionnels alertent : si l’indifférence persiste, une démission collective pourrait être envisagée, conformément aux textes en vigueur.
En cause : la nouvelle organisation du ministère de la Fonction publique et du Travail, qualifiée de « confuse et incomplète ». Selon les inspecteurs, cette restructuration a fragilisé les délégations régionales en supprimant plusieurs services essentiels et en rendant floues les compétences administratives.
Quatre mois après les promesses du ministre Mohamed Ould Soueidatt, aucun engagement n’a été tenu, dénoncent-ils.
Parmi ces engagements restés sans suite : la réintégration des sections supprimées, la révision du statut particulier des inspecteurs et contrôleurs du travail, et l’équipement des délégations en moyens logistiques adaptés. Autant de chantiers abandonnés, estiment-ils, au détriment du bon fonctionnement du secteur.
Les inspecteurs fustigent également les nominations arbitraires opérées en dehors des cadres du ministère, sans respect des procédures ni transparence. « Le secteur est pris en otage par le clientélisme et le favoritisme », dénoncent les promotions 2011, 2017 et 2022, rappelant leur exclusion systématique des récentes promotions et nominations.
Selon eux, cette mise à l’écart massive représente un grave recul pour la réforme du secteur, compromettant les engagements pris pour la revalorisation du métier et l’intégration des ressources internes.
Ils insistent : cette marginalisation ne vise pas seulement quelques individus mais menace le corps des inspecteurs du travail dans son ensemble, pourtant essentiel à la régulation des relations professionnelles et à la préservation de la paix sociale.
Face à cette situation, les inspecteurs exigent une révision urgente de la structuration actuelle, l’adoption d’un statut particulier garantissant leurs droits, et l’ouverture immédiate d’un dialogue sérieux avec les autorités compétentes.
Faute de réponse, préviennent-ils, la démission collective restera une option sur la table.
Source:Sheems Maarif-Mauritanie