Le sommet africain sur le climat s’achève et veut positionner l’Afrique comme une puissance industrielle verte
Le sommet de l’Union africaine sur le climat à Addis-Abeba s’est achevé mercredi 10 septembre. Le but, pour les pays africains, était de parler d’une même voix avant la COP30 et de peser davantage dans les négociations. Le sommet est un succès selon l’UA.
Le second sommet africain sur le climat s’est terminé avec l’annonce de la déclaration d’Addis-Abeba qui fait suite à celle de Nairobi, signée lors du premier sommet qui avait lieu au Kenya en 2023. Malgré une cérémonie de clôture en grande pompe à 16h30 locales mercredi après-midi, la déclaration n’a toujours pas été officiellement publiée.
S’il est difficile de dire ce qu’il en ressort, le président éthiopien Taye Atske Sélassié a tout de même donné quelques pistes lors de son discours en parlant de trois piliers principaux qui ressortent de ce document.
Le premier est d’accélérer le développement des énergies renouvelables pour faire de l’Afrique une puissance industrielle verte. « En premier lieu, nous allons mettre en marche notre futur. Nous nous engageons à accélérer le développement des énergies renouvelables et des infrastructures. Cela ne permettra pas seulement de rendre l’énergie accessible, mais cela positionnera aussi l’Afrique en tant que puissance industrielle verte », a-t-il déclaré.
Le second pilier concerne la formation d’une coalition des pays qui possèdent des minéraux essentiels pour assurer plus de transparence et que ces pays obtiennent une part juste des bénéfices. Enfin, le dernier concerne la protection de l’héritage culturel comme les forêts.
L’Afrique veut s’imposer en leader sur la lutte contre le changement climatique
Mais selon le professeur Carlos Lopes, représentant du continent africain à la COP30, cette déclaration n’est pas assez précise. « De mon point de vue, c’est trop extensif. Cela couvre trop de sujets qui n’ont pas la même importance et donc ça perd un peu de la volonté d’influencer et de créer l’opportunité pour une voix unifiée de l’Afrique », regrette-t-il.
De son côté, le représentant de l’Union africaine, Bankoye Adeoye, a affirmé ressentir de la fierté à l’issue de ce sommet. « Nous n’avons pas fui les conversations difficiles », a-t-il insisté. Selon lui, il ne s’agit pas de clôturer ce sommet mais d’ouvrir un nouveau chapitre et celui-ci commencera dès novembre prochain à la COP30 au Brésil.
L’Afrique veut s’imposer en leader sur la lutte contre le changement climatique. La COP30 au Brésil au mois de novembre sera le premier test pour voir si ce défi a été remporté.
Avec notre envoyée spéciale à Addis-Abeba, Élodie Goulesque
Source: RFI-Afrique