MSC reprend ses activités au Mali
Le géant italo-suisse du transport maritime avait interrompu ses livraisons terrestres en raison des problèmes de sécurité et de la pénurie de carburant causés par le blocus jihadiste qui paralyse Bamako depuis plusieurs semaines. Après quelques jours de suspension et un accord avec le gouvernement malien, les opérations de l’armateur redémarrent.
« À la suite de nos échanges fructueux, nous avons le grand plaisir de vous informer de la reprise de nos activités, suspendant ainsi le communiqué du 6 novembre. Nous vous confirmons donc la reprise de nos opérations au Mali« , a annoncé la direction de MSC Mali dans un courrier adressé au ministre malien des Transports.
Le 6 novembre, le géant italo-suisse du transport maritime avait annoncé suspendre « jusqu’à nouvel ordre » ses livraisons terrestres de marchandises vers le Mali, en raison de « problèmes de sécurité » et de la « pénurie de carburant. »
Depuis plusieurs semaines, les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à Al-Qaïda, imposent jusqu’à Bamako un blocus sur les importations de carburant, paralysant l’économie du pays, enclavé et dépendant des importations.
Comme le français CMA-CGM
Lundi 10 novembre, l’armateur est revenu sur sa décision après un accord avec le gouvernement malien, selon un courrier officiel consulté mardi 11 novembre par l’AFP. La semaine dernière, le français CMA CGM, troisième armateur mondial, avait également annoncé suspendre ses opérations au Mali avant de revenir sur cette décision après un accord passé avec les autorités.
Le blocus jihadiste du Jnim a poussé l’État malien à fermer les écoles pour deux semaines. Il empêche les récoltes agricoles dans plusieurs régions et perturbe gravement l’accès à l’électricité. Lundi, les cours ont progressivement repris à Bamako et dans plusieurs villes maliennes, selon des sources locales jointes par l’AFP.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé le retrait de leur personnel non essentiel du Mali, et plusieurs ambassades étrangères, dont la France, ont demandé à leurs ressortissants de quitter le territoire. Les militaires au pouvoir au Mali depuis deux coups d’État en 2020 et 2021 avaient promis d’endiguer l’expansion jihadiste qui secoue le pays depuis plus d’une décennie.
Source:Jeune Afrique
