Un membre de « Diomaye Président » prend la parole : « Je vais vous dire la vérité »
Membre de la coalition « Diomaye Président » lors de la Présidentielle, avec sa formation Gox Yu Bees – Les Bâtisseurs, Ameth Diallo a pris la parole sur les réseaux sociaux. Il s’est exprimé sur les deux communiqués publiés coups sur coups, d’abord par Diomaye Faye qui a écarté Aida Mbodj au profit de Aminata Mimi Touré comme coordinatrice de la coalition, puis par le Pastef d’Ousmane Sonko, qui a récusé cette décision.
Dans sa publication, Ameth Diallo accuse Pastef et son leader Ousmane Sonko d’avoir trahi Diomaye Faye « Je témoigne parce que j’ai vécu les faits de l’intérieur », dit-il dans un texte que nous vous proposons in-extenso.
« Par devoir de vérité et de transparence envers l’Histoire, je prends la parole.
J’ai été au centre du travail de structuration de la coalition Diomaye Président, et je ne peux garder le silence devant les contre-vérités que certains cherchent à imposer aujourd’hui.
La réalité, c’est que le PASTEF, en suivant la volonté et les calculs de politique politicienne de son leader Ousmane Sonko, a trahi la coalition Diomaye Président et tente désormais de réécrire l’histoire à son avantage. Je ne parle pas ici pour défendre qui que ce soit. Je parle pour rétablir les faits, dire la vérité.
Quelques jours après sa sortie de prison, le Président Bassirou Diomaye Faye a réservé sa première visite à la coalition Diomaye Président, en signe de reconnaissance pour le combat mené ensemble.
Après une courte campagne, il remporta l’élection présidentielle et prêta serment le 2 avril 2024.
Quatre jours plus tard, le 6 avril 2024, une rencontre décisive s’est tenue au King Fahd Palace. Le Président Bassirou Diomaye Faye y a participé en tant que Président de la coalition Diomaye Président, qualificatif que Sonko lui-même a utilisé en prenant la parole. Les vidéos en attestent.
C’est un fait indiscutable : il a présidé cette rencontre où étaient également présents Madame Aïda Mbodji, Présidente de la Conférence des Leaders, et Madame Aminata Touré, Superviseure générale de la coalition.
Ousmane Sonko, représentant du PASTEF, est arrivé en retard, en tant que représentant de son parti politique, au même titre que les autres formations alliées.
Lors de cette réunion, le Président Diomaye Faye a donné des instructions précises : réorganiser la coalition et trouver un nouveau nom pour l’adapter à la nouvelle gouvernance.
Sous la coordination de la Conférence des Leaders, présidée par Aïda Mbodji, un processus structuré a été lancé pour refonder la coalition. Plusieurs responsables, issus des différentes formations alliées, s’y sont engagés de manière volontaire.
C’est par pur volontarisme que j’ai joué un rôle central dans ces travaux. J’ai moi-même proposé les termes de référence pour le travail à faire. Sous la demande d’Aïda Mbodji, j’ai piloté et coordonné les groupes de travail et consolidé l’ensemble des livrables issus de ces groupes : la charte, le règlement intérieur, la structuration et les commissions.
Tout ce travail a été achevé avant la fin du mois de mai 2024, conformément aux directives du Président de la République.
Une fois les travaux finalisés, l’ensemble du dossier fut transmis à Ayib Daffé, secrétaire général du PASTEF, pour que leur parti puisse formuler ses remarques. Mais, sur instruction d’Ousmane Sonko, le document a été bloqué. L’objectif était clair : empêcher toute structuration collective, aller aux législatives avec le seul récépissé du PASTEF, et priver le Président de tout levier politique.
Au mois de septembre 2024, à quelques jours seulement du dépôt des listes, Ousmane Sonko a annoncé, de manière unilatérale, que seul le PASTEF irait aux élections législatives. Les alliés pouvaient, selon lui, “suivre s’ils le souhaitaient.”
Cette décision brutale, prise sans concertation, a été le moment de vérité. Face à cette mascarade politique, notre parti Gox Yu Bees, en toute souveraineté, a décidé de ne pas se soumettre.
Nous avons choisi la cohérence et la dignité, en présentant notre propre liste.
Je dénonce vigoureusement le communiqué publié par le PASTEF le 11 novembre 2025. Ce texte est mensonger, manipulateur et dangereux. Il tente de réécrire l’histoire, d’effacer le rôle des alliés, et de nier des faits pourtant documentés et vécus.
Dire que le Président Bassirou Diomaye Faye n’était pas le président de la coalition est une aberration totale. Ousmane Sonko lui-même l’a présenté, publiquement, comme Président de la coalition Diomaye Président lors de la réunion du 6 avril 2024.
Les vidéos et les témoins de cette séance en attestent.
Et d’ailleurs, une question simple se pose :
Si Bassirou Diomaye Faye n’était pas le président de la coalition, qui l’était donc ? Ce n’est certainement pas Aïda Mbodji, qui présidait la Conférence des Leaders, ni Ousmane Sonko, qui n’avait aucun mandat pour le faire, ni même les autres leaders, qui reconnaissaient tous la légitimité du candidat devenu Président.
C’est bien Bassirou Diomaye Faye qui avait désigné Moustapha Guirassy comme Directeur de campagne de la coalition, et c’est encore lui qui, le 6 avril, a dirigé la séance. Lui nier ce rôle aujourd’hui, c’est faire preuve d’une hypocrisie totale.
Et si ce n’est pas lui le Président de la coalition, alors qui gouverne ? Une coalition sans président n’existe pas. Ce révisionnisme est absurde et dangereux, car il cherche à effacer l’autorité de Diomaye et s’arroger, dans l’ombre, un pouvoir qui ne leur appartient pas.
Le processus de structuration s’est déroulé sérieusement, dans la rigueur et la transparence.
Le règlement intérieur, la charte et les documents d’organisation ont été finalisés, consolidés et validés depuis plus d’un an. Tout était prêt, conforme aux directives données, et déposé pour validation finale.
Mais au lieu d’y participer, le PASTEF a bloqué ces travaux, refusé d’y prendre part, et a choisi le silence.
Et aujourd’hui, plus d’un an après, il tente de réapparaître publiquement en s’appuyant sur ces mêmes travaux qu’il avait lui-même sabotés.
C’est une hypocrisie totale, une manipulation politique grave. Bloquer un processus collectif, puis s’en réclamer pour exister, c’est se jouer des gens et se moquer de la République. Cette attitude est dangereuse pour la stabilité du pays : elle crée la confusion, alimente les tensions, et met en péril l’équilibre politique que tant d’acteurs ont contribué à construire.
Je témoigne parce que j’ai vécu les faits de l’intérieur.
Je parle par devoir de vérité, pour que ceux qui mentent aujourd’hui ne réécrivent pas notre histoire commune.
J’invite tous ceux qui ont participé à ces travaux et vécu ces moments à témoigner à leur tour. Qu’ils parlent, sans peur ni calcul. L’histoire retiendra ceux qui ont travaillé dans l’ombre pour construire,
et ceux qui, aujourd’hui, détruisent par orgueil et mensonge.
Le mensonge peut courir un instant, mais la vérité finit toujours par arriver.
Source:Seneweb-Sénégal
