Ghazouani met en garde contre les rumeurs de succession et appelle à se concentrer sur les priorités nationales
Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a mis en garde, lundi soir, contre les rumeurs persistantes évoquant des divergences au sein de son régime et des spéculations autour de sa succession ou d’un éventuel troisième mandat.
S’exprimant devant des représentants de la moughataa de Timbedra, dans l’est du pays, le chef de l’État a dénoncé ce qu’il a qualifié de « campagnes de rumeurs » visant à détourner l’attention de ce qu’il considère comme des réalisations concrètes de son gouvernement.
« L’objectif de ces rumeurs est de distraire l’opinion publique et de l’éloigner des véritables enjeux du développement », a déclaré le président, estimant que les débats sur les candidatures ou les ambitions personnelles sont « sans fondement » alors que le pays fait face à d’importants défis économiques et sociaux.
M. Ghazouani a souligné qu’il n’y a pas de place, dans son entourage, pour ceux qui s’écartent de la feuille de route issue de son programme électoral, rappelant que celui-ci demeure la référence de l’action publique. Il a également invité les élites nationales à orienter leurs discussions vers des sujets constructifs, dans le cadre du dialogue et de la concertation, plutôt que de s’enliser dans les spéculations.
Ces déclarations interviennent alors que, depuis plusieurs mois, les réseaux sociaux et certains cercles politiques sont animés par des débats sur la succession du chef de l’État et sur l’éventualité d’un troisième mandat, malgré le fait que la présidentielle ne soit prévue qu’en 2029.
Ces discussions, souvent alimentées par des prises de position officieuses ou des interprétations d’actes politiques, traduisent la nervosité croissante d’une partie de la classe politique à l’approche du second quinquennat du président.
En s’exprimant à Timbedra, Ghazouani a voulu, semble-t-il, reprendre la main sur un débat politique qu’il juge prématuré et rappeler que, pour lui, l’urgence reste la mise en œuvre de son programme de développement.
Source:Shems Maarif
