L’ancien sélectionneur des Comores et de Mauritanie Amir Abdou évoque la CAN 2025 et l’évolution du football africain
Après avoir disputé une première CAN avec les Comores en 2021 et qualifié la Mauritanie pour sa seconde en 2023, Amir Abdou est désormais entraineur du Hassania Agadir en Botola 1 (le championnat de première division du Maroc).
Toujours aussi attaché au football africain, le Franco-comorien a ouvert ses portes au centre d’entrainement de son club, à CafOnline, pour une interview à cœur ouvert sur toute l’actualité du football continental avec en point d’orgue la TotalEnergies CAF Coupe d’Afrique des nations 2025.
Comment avez-vous vécu le match de votre ancienne équipe- les Comores-dimanche face au Maroc ?
C’était évidemment un moment particulier. J’ai vécu ce match avec beaucoup d’émotion et de fierté, mais aussi avec un regard de supporter. Les Comores restent une équipe à laquelle je suis profondément attaché, même si aujourd’hui je suis dans un autre projet au club d’Hassania Agadir.
Qu’est-ce qui a manqué aux Cœlacanthes pour créer la surprise ?
Je pense qu’il a manqué un peu plus d’efficacité dans les moments clés et peut-être davantage de justesse technique dans la dernière passe. À ce niveau de compétition, le moindre détail fait la différence. Dans l’ensemble j’ai trouvé une équipe conquérante.
Vous avez qualifié les Comores pour leur première CAN. Depuis lors, comment évaluez-vous la progression de l’équipe ?
L’équipe a continué à progresser, notamment en termes de maturité et d’expérience internationale. Les Comores sont désormais respectées et attendues, ce qui montre le chemin parcouru, même si le plus dur reste de confirmer sur la durée.
Après ce premier match, comment entrevoyez-vous la suite de la compétition pour les Comores ?
Rien n’est perdu. Dans une CAN, tout peut aller très vite. Si l’équipe reste fidèle à ses valeurs de solidarité, de discipline et de courage, elle peut encore jouer un rôle intéressant dans la suite de la compétition.
Et la prestation du Maroc ?
Le Maroc a livré une prestation très solide. C’est une équipe bien organisée, avec beaucoup de qualité individuelle et collective. Elle fait clairement partie des favoris de cette CAN.
Vous entraînez désormais au Maroc. Comment jugez-vous ce championnat et le football marocain en général ?
Le championnat marocain est très compétitif, bien structuré et en constante évolution. Le football marocain bénéficie d’infrastructures de qualité et d’une vraie vision à long terme, ce qui explique ses bons résultats au niveau continental et mondial.
La CAN 2025 a débuté. En termes d’organisation, avez-vous déjà vu un tel dispositif lors d’autres compétitions auxquelles vous avez pris part ?
Honnêtement, le niveau d’organisation est très élevé. On sent une vraie volonté de proposer une CAN moderne, professionnelle et bien encadrée. C’est comparable aux grandes compétitions internationales auxquelles j’ai pu participer.
Reverra-t-on bientôt Amir Abdou sur le banc d’une sélection nationale ?
On ne sait jamais de quoi l’avenir est fait. Aujourd’hui, je suis concentré sur mon travail actuel, mais entraîner une sélection reste toujours un honneur et un projet qui peut m’intéresser si les conditions sont réunies.
Que pensez-vous du changement annoncé de la périodicité de la CAN pour désormais tous les quatre ans ?
C’est un débat intéressant. Cela peut permettre une meilleure préparation et une plus grande valorisation de la compétition, mais il faudra veiller à ne pas pénaliser le développement du football africain et la dynamique des sélections.
Un dernier mot pour conclure…
Je souhaite une excellente CAN à toutes les équipes africaines. Que cette compétition soit une fête du football, du respect et du partage, et qu’elle continue de faire rayonner le continent sur la scène mondiale.
Source:Confédération Africaine de Football
