OLAN entend interpeller les candidats et partis politiques sur la « dangereuse » loi de réforme du système éducatif

L’Organisation pour l’officialisation des Langues Nationales Pulaar, Soniké et Oulof (OLAN) a tenu une conférence de presse, hier mardi,  25 avril dans l’après-midi, au siège de l’Association mauritanienne pour la défense des droits de l’homme (AMDH).  L’objectif de cette rencontre ave la presse et quelques partis politiques était, explique la coordination de cette organisation est d’interpeller les partis politiques engagés dans les élections municipales, régionales et législatives de mai prochain,  sur l’adoption de la loi portant réforme du système éducatif, adoptée par le Parlement  et promulguée en aout 2022.

Selon  Doro Gueye, N’Dieynaba N’Diom, Youssouf Tandia, Daba Diagne et Oumar Elhadj Thiam qui se sont relayés  en Pulaar, Soninké, Oulof, Arabe et Français, cette loi est « dangereuse et  discriminatoire»  dans la mesure où elle consacre la « suprématie de l’arabe » sur  les autres langues que sont le Pulaar, le Soninké et le Oulof. Cette loi fait de l’arabe, une langue nationale, une langue officielle et une langue d’enseignement, ce qui constitue, pour OLAN, une « discrimination linguistique et culturelle »  pour les autres composantes du pays. « De ce fait, nous voulons entendre la position des candidats et leur partis sur cette loi. Nous les mettons devant leur responsabilité par rapport  à ses conséquences  dangereuses sur l’unité et la cohésion sociale du pays », ont expliqué les orateurs. Pour cela, OLAN leur offre une tribune, c’est-à-dire ses différentes plateformes pour en débattre.

Créée en avril 2022,  OLAN se bat pour l’officialisation des langues nationales Pulaar, Soninké et Oulof sans laquelle, les locuteurs de ses langues deviennent des habitants de seconde zone dans leur  pays. Une posture contraire à ce que clame le gouvernement à savoir l’équité. «Celle-ci passe  par l’officialisation de nos langues », ont martelé les membres de la coordination qui estiment que la création d’un institut pour la promotion des langues nationales (IPELAN) est un non évènement ;  c’est  loin d’être, pour nous,  une avancée, encore moins un motif de satisfaction, enfoncent-ils parce qu’elle entre en ligne droite dans le processus du gouvernement.

LECALAME

chezvlane

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