Soudan : les généraux al-Burhan et «Hemedti» acceptent de se rencontrer, à l’issue du sommet de l’Igad

Les généraux soudanais Abdel Fattah al-Buran et Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti », ont accepté de se rencontrer, a a annoncé dimanche 10 décembre le communiqué de l’organisation régionale de la Corne de l’Afrique (Igad) à l’issue d’un sommet extraordinaire à Djibouti.

C’est une percée diplomatique inédite pour l’Igad pour cesser la guerre au Soudan, en cours depuis sept mois. Jusqu’ici, toutes les discussions ont échoué, dont celles de Djeddah, sous l’égide de Washington et de Riyad.

Les deux hommes ont accepté de se rencontrer sous quinze jours, un rendez-vous qui semblait inimaginable moins d’une semaine plus tôt, quand les discussions de Djeddah se sont arrêtées. L’Igad a donc réussi une percée diplomatique notable.

Pour la première fois depuis le début du conflit, Abdel Fattah al-Burhan était présent lors de ce sommet extraordinaire. Quant à Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti », il s’est entretenu au téléphone avec les chefs d’État de l’organisation, d’après le communiqué.

Sur sa page X (anciennement appelé Twitter), le Conseil souverain de transition confirme l’engagement du général al-Burhan à signer un cessez-le-feu, proposition qu’accepte également Mohamed Hamdan Daglo, dans une lettre publiée sur le même réseau social.

Mais il faut maintenant composer avec les sous-titres de chacun. D’après le Sudan Tribune, le chef de l’armée soudanaise demande par exemple que les combattants des FSR se retirent dans des sites de cantonnement. Dans sa lettre, Mohamed Hamdan Daglo réclame quant à lui l’arrestation d’anciens caciques du régime précédent.

L’Igad doit donc encore transformer l’essai. « On a déjà vu les Soudanais négocier, le temps de se ravitailler en armes », rappelle une source diplomatique.

Une quinzaine de diplomates émiratis déclarés persona non grata par le gouvernement soudanais, qui accuse Abu Dhabi de fournir les FSR en armes

Le ministère des Affaires étrangères soudanais, a déclaré persona non grata une quinzaine de diplomates des Émirats arabes unis, selon l’annonce de dimanche 10 décembre de l’agence officielle d’informations Suna.

Le ton montait entre les deux pays, depuis qu’un haut gradé de l’armée a accusé la semaine dernière, Abu Dhabi de fournir des armes aux FSR. Des manifestations avaient lieu dans les rues de Port Soudan, devenue capitale administrative du pays depuis le conflit, pour demander le départ de l’ambassadeur émirati. Les 15 diplomates expulsés, ont désormais 48 heures pour quitter le Soudan.
SOURCES:RFI AFRIQUE

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