Israël et le Hamas concluent un accord sur une trêve dans la guerre à Gaza et la libération d’otages

Israël et le Hamas ont accepté un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages, a confirmé le Qatar, l’un des principaux médiateurs dans les négociations.

Le président élu américain Donald Trump a confirmé « un accord sur les otages au Moyen-Orient », annonçant que ceux-ci « seront libérés bientôt », précise-t-il. Selon le Premier ministre qatarien, la trêve entrera en vigueur dimanche 19 janvier.

Le cessez-le-feu à Gaza était attendu, il se concrétise mercredi 15 janvier, a indiqué une source, sous couvert d’anonymat, à l’AFP, affirmant qu’il a « été atteint à la suite de la rencontre du Premier ministre qatarien (Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani) avec les négociateurs du Hamas et, séparément, avec les négociateurs israéliens, dans son bureau ».

Le Premier ministre qatarien lui-même a confirmé les informations peu après. Selon Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, « l’accord entrera en vigueur le dimanche 19 janvier », avec une première phase qui « durera 42 jours et comprendra un cessez-le-feu ainsi que le retrait des forces israéliennes vers l’est, loin des zones peuplées », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Doha le Premier ministre du Qatar, un des pays médiateurs.

Donald Trump a également confirmé l’accord de trêve entre Israël et le Hamas. « Nous avons un accord sur les otages au Moyen-Orient. Ils seront libérés bientôt », a annoncé le président élu américain sur son réseau Truth Social. « Cet accord épique n’a pu voir le jour que grâce à notre victoire historique en novembre », a estimé le président élu sur son réseau social.

D’abord silencieux, l’actuel locataire de la Maison Blanche Joe Biden s’est finalement dit « ravi » de la future libération des otages à Gaza. Le président américain, qui quittera le pouvoir lundi 20 janvier, a affirmé que cet accord était à mettre au crédit d’une « tenace et minutieuse » campagne diplomatique américaine.

Dès l’annonce de l’accord, des milliers de Palestiniens ont exulté et exprimé leur joie mercredi soir, dans une bande de Gaza plongée dans le noir et coupée du monde, sans électricité et sans eau, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. Plusieurs rassemblements similaires spontanés ont eu lieu à Deir el-Balah, ainsi que devant l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa et dans d’autres localités, selon des journalistes de l’AFP. Cela en dansant ou brandissant des drapeaux palestiniens.

Malgré l’annonce de l’accord, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a annoncé que des questions restaient « à régler » dans l’accord, mais qu’il espérait conclure « cette nuit ». « Plusieurs questions restent encore à régler dans l’accord et nous espérons que les détails seront finalisés cette nuit », a indiqué ce bureau dans un communiqué.

Côté israélien, l’accord ne fait pas l’unanimité. L’extrême droite israélienne a d’ores et déjà rejeté l’accord et dénonce une « capitulation ». Du côté des familles des otages, l’inquiétude prime : à l’heure actuelle, l’accord n’est connu que dans ses grandes lignes.

De son côté, le Hamas a déclaré que l’accord était « le produit de la ténacité légendaire de notre peuple palestinien et de notre vaillante résistance dans la bande de Gaza depuis plus de 15 mois ».
Source:RFI

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