Après le Mali, John Dramani Mahama au Niger pour réconcilier l’AES et la Cedeao
Après Bamako, Niamey. John Dramani Mahama a entamé samedi 8 mars une tournée dans les trois juntes sahéliennes alliées – Mali, Niger, Burkina Faso – pour tenter de les convaincre de renouer avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils ont quittée fin janvier.
À l’occasion d’une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara mercredi, le président ghanéen s’est positionné comme médiateur avec ces trois pays réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il se rendra ce lundi à Ouagadougou.
Le président ghanéen a effectué une visite de quelques heures dimanche à Niamey et s’est entretenu au palais présidentiel avec le chef du régime militaire, le général Abdourahamane Tiani, selon un communiqué commun lu à la télévision d’État, Télé Sahel. « Les deux chefs d’État ont réaffirmé leur volonté commune d’impulser et de dynamiser la coopération bilatérale entre les deux pays », ont-ils annoncé dans le document.
Il est « encore possible de trouver un terrain d’entente »
Le texte ne mentionne pas la rupture entre les régimes militaires et la Cedeao, ni un éventuel dialogue pour un retour dans l’organisation. Sur le plan sécuritaire, les deux dirigeants « ont évoqué la menace terroriste au Sahel et en Afrique de l’Ouest » et « réaffirmé leur engagement à unir leurs forces pour la combattre », ont-ils ajouté.
Samedi, John Dramani Mahama s’est entretenu à Bamako avec le général Assimi Goïta. Le président ghanéen avait alors affirmé qu’il était « encore possible de trouver un terrain d’entente ». Le chef de la junte malienne ne s’est quant à lui pas exprimé.
La rupture entre ces trois pays dirigés par des juntes et la Cedeao a eu lieu après le coup d’État au Niger, en juillet 2023, lorsque l’organisation ouest-africaine avait menacé d’intervenir militairement et imposé de lourdes sanctions économiques à Niamey, levées depuis. Les trois pays ont claqué la porte de la Cedeao en janvier 2024. La décision a pris effet un an plus tard, le 29 janvier dernier.
Source:Jeune Afrique