Mauritanie, une rencontre internationale sur la drépanocytose réunit cinq pays

Une rencontre internationale sur la drépanocytose s’est ouverte lundi 25 Mars, à Nouakchott. Elle réunit la Mauritanie, le Burkina Faso, le Madagascar, le Mali et le Niger, où la maladie est un véritable problème de santé publique. 

« En Mauritanie, le taux de prévalence de la drépanocytose est de 8%, selon une étude réalisée par l’ASDM, avec le financement de la DCI (Direction de la coopération internationale du Gouvernement Princier de la Principauté de Monaco, NDLR) », a expliqué à l’ouverture de cette rencontre Mariem Wane, présidente de l’Association de soutien aux drépanocytaires de Mauritanie (ASDM).

Plaidant un accompagnement des autorités mauritaniennes, Mme Wane a lancé un appel en faveur d’une forte implication dans la lutte contre la drépanocytose « en mettant en place un programme sanitaire de prise en charge pour les victimes de cette maladie ».

A l’image des malades de la tuberculose, du paludisme, du Sida ou encore du diabète, les drépanocytaires en appellent aussi à la mise en place de programme de lutte contre la drépanocytose. « Qui continue à sévir et dont 90% des victimes n’ont pas les moyens de prendre en charge leurs traitements », souligne Mariem Wane.

-« Nous avons perdu assez de drépanocytaires »-

Principal bailleur de fonds de l’Association de soutien aux drépanocytaires de Mauritanie (ASDM), la Direction de la coopération internationale du Gouvernement Princier de la Principauté de Monaco est « très impliquée de cœur » dans la lutte contre la drépanocytose en en faisant « un défi énorme » d’autant plus qu’elle touche « 50 millions de personnes » à travers le monde.

Et pour Anne Poyard-Vatrican, qui en est sa directrice adjointe, il faut accentuer le plaidoyer vis-à-vis des autorités, notamment au niveau du ministère de la santé, de l’assemblée nationale pour porter le message. « Ce qui est important, c’est que les patients aient droit à la prise en charge, qu’ils aient droit à avoir des soins, que finalement, on arrive à améliorer leurs conditions de vie », a lancé Mme Poyard-Vatrican.

En Mauritanie, les régions les plus touchées par la drépanocytose sont le Guidimakha, le Brakna et le Gorgol. « Nous avons perdu assez de drépanocytaires. Dès leurs crises, on les évacue de Néma, d’Aïoun…pour Nouakchott. Ils en meurent en cours de route », rappelle Diallo Moussa, chargé de communication à l’ASDM. Des mots qui mettent en relief la terrible souffrance des malades de la drépanocytose… 

Mais, une bonne nouvelle : bientôt l’hôpital de Kaédi sera un centre de référence pour les régions du Sud-Est de la Mauritanie en matière d’analyses et de dépistage. Un pas dans l’amélioration des conditions de vie des drépanocytaires de Mauritanie.

La rencontre était supervisée par le chargé de mission au ministère mauritanien de la santé, Ahmed Jiddou Ould Zein. 

Source cridem

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