Sommet de Paris: Des promesses mitigées sur les financements et la dette

Le Sommet sur le financement des économies africaines, organisé le mercredi 19 mai courant à Paris à l’initiative du président français, s’est achevé sans la moindre mesure financière décisive destinée à appuyer les pays africains ou annuler les dettes.

Au menu de ce sommet figuraient la lutte contre la pandémie du covid-19 avec une immunisation à grande échelle, la relance vigoureuse et durable des économies des pays du continent, le traitement de la dette publique et le renforcement du secteur privé africain.

Les travaux du sommet ont été sanctionnés par une importante déclaration dans laquelle les participants mettent en exergue la priorité absolue de vaincre la pandémie avec un accès équitable en Afrique à des vaccins, des traitements et des moyens de diagnostic sûrs et abordables, grâce au dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le Covid-19 (Accélérateur ACT) et à la facilité COVAX, ainsi qu’à l’initiative AVATT de l’Union Africaine.
Il s’agit également, en partenariat avec le secteur privé, d’accélérer la production de vaccins en renforçant les capacités locales sur le continent africain. Cela peut être facilité par un partage volontaire de la propriété intellectuelle et par le transfert actif des technologies et du savoir-faire, conformément aux cadres juridiques internationaux, par exemple par la mise en commun des licences et la conclusion d’accords de fabrication pour permettre une production locale.

Les dirigeants africains comptent s’appuyer sur le système financier international pour créer l’espace budgétaire nécessaire aux économies africaines. Ils en appellent à une rapide allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI d’un montant sans précédent, qui devrait atteindre 650 milliards de dollars, dont près de 33 milliards destinés à augmenter les avoirs de réserve des pays africains, et à les mettre en œuvre dans les meilleurs délais.

En ce qui concerne la dette publique extérieure, les créanciers du G20 et du Club de Paris agissent comme convenu dans le communiqué des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G20 d’avril et par le Cadre commun pour les traitements de dette au-delà de l’Initiative de Suspension du Service de la Dette (ISSD) adopté en novembre 2020.
Pour dynamiser la croissance et la création d’emplois, les participants soutiennent les stratégies africaines nationales et saluent le projet de développer une Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique, qui aura une large portée panafricaine et accordera une place prépondérante aux entreprises. Cette Alliance permettra de mobiliser tous les partenaires désireux de mettre des ressources financières et techniques au service du développement du secteur privé en Afrique, des micro-entreprises et des petites et moyennes entreprises (MPME) et notamment des femmes-entrepreneurs soutenues par l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA).

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