Mauritanie : les migrantes initiées aux instruments juridiques de lutte contre les violences conjugales
Selon des statistiques du ministère mauritanien des Affaires sociales, de l’Enfance et de la Famille, la problématique des violences conjugales est très présente dans le milieu des migrants. 4 femmes sur 6 estiment être victimes de violences ses douze derniers mois, indique cette étude.
Elle est l’une des migrantes qui participent au projet « Pour un environnement favorable à la lutte contre les violences conjugales chez les populations autochtones et les migrants des communes de Sebkha, El Mina et Nouadhibou », lancé samedi 5 mars, à Sebkha, dans la capitale mauritanienne : Mame Sarata Diatta est la présidente de l’Association des Femmes de Mauritanie (AFEMIMA).
« Nous rencontrons beaucoup de femmes migrantes qui souffrent dans le silence parce qu’elles ne dénoncent pas les violences conjugales qu’elles subissent. Elles taisent leur souffrance », explique cette migrante sénégalaise qui ajoute : « on a réglé des problèmes entre maris et femmes et fait des va-et-vient dans les commissariats de police ».
Pour la présidente d’Agir pour le bien-être des enfants, personnes agées et déshérités (APEBAD), Yandé Sall, les leaders associatifs dans le milieu des migrants doivent également avoir écho des instruments juridiques nationaux et internationaux de lutte contre les violences conjugales pour être capables de bien mener leurs actions.
« Quand on est dans un pays d’accueil, il faut connaitre les lois du pays. Ce qui veut dire qu’il faut savoir les institutions et organes de gestion des violences et leur mode de saisine », explique la présidente d’APEBAD.
A l’arrivée, des comités d’appui, de conseils et d’orientation des victimes des violences conjugales devront voir le jour dans les communes de Sebkha, El Mina et Nouadhibou.