RFI – Le Japon va « examiner attentivement » le décret de Moscou qui annonce une reprise en main du projet pétro-gazier Sakhaline-2.

Deux entreprises nippones en sont parties prenantes aux côtés du russe Gazprom et de la société néerlandaise Shell. Dans la guerre économique qui oppose Moscou aux Occidentaux et leurs alliés, Vladimir Poutine n’hésite plus à s’en prendre aux actifs étrangers.

Le choc promet d’être immense pour le Japon, dont les importations de gaz naturel liquéfié proviennent à 8% de la Russie, pays où le climat des affaires s’est durci depuis le début de l’offensive contre l’Ukraine. Plusieurs groupes étrangers s’en sont d’ailleurs retirés.

Les Japonais, malgré la participation de leur État aux sanctions prises contre Moscou, ont maintenu leur présence dans le projet Sakhaline-2 mais ils risquent maintenant de devoir y renoncer contraints et forcés.

Le décret signé par Vladimir Poutine ce jeudi crée une nouvelle entreprise russe chargée de reprendre les droits et obligations de la Sakhalin Energy Investment Co, consortium dans lequel domine Gazprom. Un peu moins de 50% des parts étant détenues par deux sociétés commerciales japonaises Mitsui & Co et Mitsubishi Corp et l’anglo-néérlandaise Shell.

Ces partenaires étrangers ont un mois pour dire s’ils veulent prendre des parts dans la nouvelle entité russe, si oui ils devront alors attendre le feu vert des autorités. Autrement dit, le Kremlin prépare le terrain à une expropriation en règle. Shell, comme la partie japonaise, ont affirmé toutes deux, comme prises de court, qu’elles étudieraient les implications du décret présidentiel.

Par RFI

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