Propos sur le Sahara, Tindouf et la Mauritanie : Ahmed Raïsssouni s’explique
Ce mercredi 17 août 2022, sur son propre site, Ahmed Raïssouni a tenu à expliquer sa position et les propos qu’il a récemment tenus: «ma prise de parole lors de cette interview était spontanée et mes propos courts, ce qui a ouvert la voie à des interprétations erronées», a-t-il annoncé d’emblée.
«Si j’ai appelé à marcher sur Tindouf et à ce que les oulémas et prédicateurs marocains puissent se rendre dans les camps installés là-bas, c’est pour que nous puissions communiquer et dialoguer avec nos frères marocains qui y sont séquestrés, leur parler de l’unité et la fraternité que nous partageons avec eux et de l’absurdité du projet séparatiste pour lequel se bat le front Polisario, appuyé et dirigé par l’armée algérienne. Et cela, tout le monde le sait».
Pour Raïssouni, les cinq pays du Maghreb gagneraient à dépasser le conflit sur le Sahara.
Rejetant tout recours aux armes et à la guerre, source de destruction et de malheurs, le savant religieux ultra-conservateur appelle les responsables algériens «frères» à se départir de leur soutien à la division du Maroc et laisser le Royaume gérer la question, celle-ci étant une «affaire interne».
S’agissant de la Mauritanie, dont il a qualifié l’existence d’«erreur» au cours de son interview sur la chaîne YouTube BlancTV, des liens d’allégeance entre les tribus de ce pays et le Trône alaouite étant avérés, Raïssouni précise que sa lecture était purement historique. «La Mauritanie est un fait aujourd’hui. Et une éventuelle union entre nos pays (de tout le Maghreb, Ndlr) ne peut être que la traduction d’une volonté partagée et d’une démarche progressive. La réactivation de l’Union du Maghreb arabe peut être un bon début», a expliqué le prédicateur.
Pour Ahmed Raïssouni, il n’existe aucune différence ou échelle de préférences entre un Marocain, un Algérien, un Mauritanien, un Tunisien ou un Libyen: «mon souhait est que la mauvaise foi et la surenchère soient évacuées», a-t-il conclu.