À Abidjan, le président de la transition burkinabè assure que «les engagements seront respectés»
RFI Afrique – Paul-Henri Sandaogo Damiba était à Abidjan ce lundi 5 septembre. Deuxième voyage à l’étranger pour le président de la transition burkinabè, après le Mali samedi dernier.
Le lieutenant-colonel a été reçu par Alassane Ouattara. Au menu des discussions : la lutte contre le terrorisme, la coopération sécuritaire et économique, mais aussi le calendrier de la transition.
Début juillet, la Cédéao et la junte burkinabè étaient parvenues à s’entendre sur une durée n’excédant pas 24 mois (à compter du 1er juillet 2022) pour organiser des élections. Abidjan tient donc à s’assurer que ce calendrier sera respecté, comme l’a indiqué Alassane Ouattara.
« Au niveau de la Cédéao, nous avons considéré que le Burkina faisait beaucoup d’efforts et devait continuer d’être soutenu, et que nous devrions faire en sorte que vous puissiez établir un calendrier de la transition raisonnable, et c’est ce que vous avez fait. Bien évidemment, la fin de ce processus doit être des élections démocratiques le moment venu. Nous vous faisons confiance quant à votre décision de respecter les engagements que vous avez pris. »
Rassurez-vous ! Le calendrier sera respecté, répond en substance Paul-Henri Sandaogo Damiba. « Les engagements pris au niveau de la Cédéao seront respectés et la transition œuvrera en première partie à ramener plus de stabilité à l’intérieur du pays et organisera les élections pour un retour à un ordre constitutionnel normal. »
Au rang des priorités de la junte, la sécurité est en tête. « Cette situation d’attaques terroristes concerne toute la sous-région. Nous devons tout faire pour continuer de vous soutenir », a acquiescé le président ivoirien, plaidant pour un renforcement de la coopération militaire, et l’échange de renseignements.
Enfin, le président Damiba a plaidé pour que des solutions soient trouvées entre les autorités maliennes et ivoiriennes, pour régler la question des 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako.
Avec notre correspondant à Abidjan,
Pierre Pinto