Pour mémoire, Aziz avait dit : “Je ne suis pas fait pour échouer”

La disparition la plus rapide de la carrière politique d’un homme vient de sa propension aveugle à vouloir marcher sur les cadavres de ceux qui lui ont déroulé le tapis rouge sans prendre le temps de tâter au moins le terrain pour savoir si l’exil n’a pas usé la force de l’autorité et étiolé les rapports d’antan.

L’ancien président Aziz a bien payé les frais de son audace quand il a maladroitement tenté de réinvestir son parti, l’upr, avec toute la hargne revancharde d’un homme assoiffé de pouvoir.

Malheureusement, l’herbe fut coupé sous les pieds du patron d’un parti dont la majorité s’est dirigée vers le pavillon du nouvel homme fort du pays. La petite saga de l’ex-président devait tout simplement s’arrêter là.

Blessé dans son honneur, Aziz qui avait dit « je ne suis pas fait pour échouer » a perdu vite la manche non seulement de la bataille en interne du parti mais son bras de fer avec celui qu’il avait parrainé il y’a quelques mois. Fin de la scénette, baissez les rideaux !

En ancien putschiste non repenti, il songea à son nostalgique bataillon présidentiel. Là aussi, peine perdue. La liaison est coupée. Débâcle ! Attendu pour prendre part aux festivités du 59ème anniversaire de l’indépendance où il devait assister en spectateur au défilé de ses anciennes troupes, il sera aux abonnés absents. La rupture entre Ghazouani et son parrain n’est plus une vue de l’esprit.

En résidence surveillée ou en résistance clandestine, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz mettra-t-il fin à sa carrière politique, la mort dans l’âme, ou rebondira-t-il un jour à la surprise de ses anciens fidèles qui l’ont lâché comme un certain ami Yahya Diamé dont il avait porté secours….

Source : Le Rénovateur Quotidien

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