Mais où sont les promoteurs de la famine, de la haine et de la désolation?

A l’entame de mon propos, je me permettrais de m’approprier pour la remettre en perspective, la maxime qui veut que la grandeur d’un peuple ne se mesure pas à l’aune de l’étendue de son territoire ni à celle du nombre de ses habitants mais bien aux caractères de ceux-ci.

Ne devrait-on pas dire au caractère surtout de ses dirigeants ? En effet, le destin d’une nation est largement tributaire de l’usage qu’en font ses dirigeants.

Le 28 novembre 2019, le site Cridem citant Sahara media comme source nous apprend que la Présidence de la république aurait autorisé la réhabilitation et l’indemnisation de Abdallah Ould Mohamed Haïmer licencié en 2017 pour un tweet déplorant le peu d’intérêt que l’ancien Premier Ministre Yahya Ould Hademine (qui ne revendique plus sa proximité avec Mohamed Abdel Aziz) accorde aux usagers bloqués par un camion renversé sur la route de l’espoir.

Si cette information est vraie, je félicite le jeune Abdallah et m’interroge. Le vent de l’espoir et de justice peut-il encore souffler en Mauritanie ? Où sont les promoteurs de la faim, de la haine et de la désolation ?

Si cette information est réelle, parmi les nombreux cas d’injustice à corriger, figure en bonne place celui de Aminata Ba. Cette dame qui n’a ni critiqué, ni tweeté ni revendiqué a été licenciée de son emploi pour avoir refusé purement et simplement de céder ses parts dans Cridem aux princes d’alors et à un prix imposé par eux.

L’objectif étant bien entendu de porter préjudice d’avantage à Mohamed Bouamatou. Informé par ses fils de l’échec de cette démarche, le Président de la pauvreté et du désespoir père de ses enfants et non de la nation, monta sur ses grands chars pour ouvrir le feu sur la petite Aminata sans défense.

C’est ainsi que l’ordre fut donné le 1er février 2016 à la direction de la caisse des dépôts et du développement pour procéder à son licenciement sans délai.

Chef de service, et connue pour sa politesse, sa rigueur et sa disponibilité, son licenciement notifié le 03 février 2016 avait mis tout le personnel de l’institution dans un état de choc indescriptible surtout que le motif fallacieux évoqué était tellement ridicule (refus d’exécuter une opération qui ne relevait même pas de son service).

Son tort était en réalité d’avoir dit non aux caprices des princes ajouté au délit d’être la fille de Ba Houdou l’ami de Mohamed Bouamatou.

Oui je suis l’ami de Bouamatou et je n’ai pas attendu qu’il soit milliardaire pour être son ami. Ce qui fait la solidité et le charme de notre amitié qui date de 1976 est qu’elle basée sur la vérité, la sincérité et la dignité.

Mohamed Bouamatou est un homme de valeur pétri de qualités inestimables. Mais je lui connais aussi de grands défauts qui sont : le patriotisme excessif, la témérité et une générosité sans bornes.

Oui ! Bouamatou est mon ami et point de cimetière possible pour une amitié réelle construite sur un devoir de vérité et de loyauté face à n’importe quelle épreuve de la vie.

Pour revenir au cas de la jeune Aminata, les mauritaniens se souviennent de la mise sous contrôle judiciaire des anciens sénateurs, des journalistes et syndicalistes. Aminata faisait partie de ce groupe parce que accusée d’être corrompue par son associé.

Face à l’ignorance, à l’irresponsabilité totale, à la défiance sans limite de l’état et de ses institutions que fallait-il faire ?

Rester serein et attendre car, dans la vie tout passe heureusement. C’est pourquoi ceux et celles qui ont la facilité de retourner leurs boubous et leurs melefhas ont bien prouvé à Mohamed Abdel Aziz qu’il n’est pas l’unique papa des sœurs siamoises qui s’appellent “ingratitude et trahison”.

Ba Houdou

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