Communiqué de presse de UFP : Les masques tombent enfin

 Dans une interview parue dans le journal AL AKHBAR du 5 février 2020, le SG du parti M. O. Bedredine s’est longuement prononcé sur de nombreuses questions relatives aussi bien à la situation générale du pays que celle de notre parti.

Concernant plus particulièrement la situation de notre parti, certains des points de vue exprimés méritent d’être examinés de plus près, tant ils confirment sans fard, les appréhensions et les craintes de la majorité écrasante de notre parti concernant les vrais objectifs et desseins qui animent et expliquent les positions politiques et les comportements réels d’une faction de dissidents que dirige le SG depuis plusieurs années déjà.

Dressant un bilan de ce qu’il considère comme étant la ligne « déviationniste » du parti, M.M.O. Bedredine s’emploie à créer la confusion pour mieux camoufler la ligne de capitulation habituelle face au régime en place qu’il s’est toujours efforcé d’imposer au parti tout au long du règne effarant de M.O.A.Aziz.

Faisant mine d’oublier la différence des contextes politiques, il déclare à propos des élections « lorsque le parti a participé en 2018 dans les mêmes circonstances que nous avons refusé de participer en 2013, nous n’avons pu obtenir l’une des 11 municipalités que nous avons obtenues en 2006, et au lieu de 9 députés nous avons obtenu 3 députés », avant d’ajouter « Nous avons poursuivi l’aventure et participé aux élections présidentielles avec le même homme qui a mené notre liste nationale en 2018 et a obtenu 2.8 mais il a juré qu’il se présenterait à la présidence même si nous lui avons dit qu’il ne pouvait pas se présenter et il a obtenu 2,4 malgré le soutien du parti RFD . Le résultant était insultant. ».

Comment peut-on confondre les élections législatives et municipales de 2006, qui se sont déroulées dans des conditions de transparence démocratique relative sans précédent avec un processus et une Ceni consensuels , avec le putsch électoral grossier de Ould Abdel Aziz en 2018 ? Comment s’étonner que les résultats soient si différents entre 2006 et 2018, pour un parti comme l’UFP devenu une cible privilégiée de O. Abdel Aziz?

On voit dans la démarche suivie par le SG sur cette question des résultats électoraux, toute la méthode de falsification traditionnelle des faits qui aboutit toujours à blanchir le pouvoir et à accabler l’opposition démocratique, en présentant les résultats d’élections organisées par M.O. Abdel Aziz comme si elles étaient fiables malgré une CENI entièrement à ses ordres, un fichier électoral toxique et des pratiques de fraude et de corruption rodées et systématiques !

De la même manière, le SG du parti a sciemment déformé la vérité sur la candidature du parti à la présidentielle en tentant de présenter cette candidature du Président du parti comme notre option de départ et même comme un volonté délibéré de la part du Président du parti.

Or, l’option de départ du parti était celle que préconisait le FNDU à savoir un candidat unique de l’opposition démocratique, sur la base d’un programme électoral commun. Le premier à avoir tenté de saborder cette option d’une candidature unique de l’opposition est le SG du parti lui-même, lorsqu’au cours d’une intervention dans la presse électronique il déclara son soutien à une éventuelle candidature alors très débattue dans la presse, de l’ancien Premier Ministre de M. Ould Abdel Aziz, M.MoulayeOuld Mohamed Laghdhaf.

Par la suite, d’autres membres du groupe que dirige le SG défendirent une candidature extérieure à l’opposition, à l’instar de certains partis de l’opposition qui finirent par mettre en échec la mise en œuvre du principe d’une candidature commune. C’est dans ces conditions que l’UFP à l’unanimité de toutes ses instances, Comité permanent, Bureau Exécutif et Conseil National, a fini par imposer au Président de se porter candidat du parti. Au Conseil National, le résultat fut sans appel : pour 73, contre 0, abstention 16 dont le Président lui-même.

Il était hors de question pour le parti, en effet, qu’une élection aussi hautement symbolique que la présidentielle de 2019 à laquelle M. Ould Abdel Aziz ne participait pas, en désespoir de cause, se fasse sans aucun candidat de l’opposition démocratique. Cette position du parti fut fortement réclamée par nos alliés du RFD, de l’UNAD et de nombreuses personnalités indépendantes et organisations démocratiques de la société civile.

Ainsi fut constituée autour de la candidature du Président du parti, la Coalition Démocratique des Forces du Changement. Mais cette option fut combattue avec un acharnement suspect par le groupe du SG dont l’une des membres n’hésita pas à la déclarer publiquement « suicidaire » au grand bonheur des adversaires du parti et de l’opposition, en particulier M. Ould Abdel Aziz – qui ne ménageait aucun effort pour empêcher une candidature issue de l’UFP, comme le montre avec évidence son refus systématique de voir notre candidat bénéficier des « parrainages » de maires et conseillers sous son contrôle et qu’il accepta pour tous les autres candidats, sans exception. Certains membres du groupe versèrent même dans la trahison pure et simple en menant une contre-campagne.

A peine les résultats de l’élection présidentielle calamiteuse proclamés, le SG du parti et son groupe reprirent leurs attaques contre le parti et l’opposition dans son ensemble alors même que les 4 candidats, à l’unanimité, avaient dénoncé la fraude massive et les tentatives du régime de blanchir son putsch électoral et de neutraliser toute réaction populaire. Le groupe de dissidents, encore une fois, se porta ouvertement au secours de M. Ould Abdel Aziz, en parlant à sa place, en réclamant que l’opposition apporte « les preuves » de la fraude massive que toute l’opinion n’avait cessé de dénoncer, et ce, en plein état d’urgence instauré par le régime !

En dehors de la désinformation et des contrevérités à propos des élections passées en Mauritanie, le SG a livré 2 informations qui donnent tout leur sens à leurs activités politiques passées et plus récentes et qui se ramènent à une tentative renouvelée de liquidation de l’UFP comme parti démocratique, unitaire et réellement progressiste.

Tout d’abord, et pour la première fois publiquement, le SG révèle l’intention réelle de son groupe en déclarant : « Nous allons créer un parti ».

Jusqu’alors, cette intention était scrupuleusement cachée même si toutes leurs démarches et manœuvres depuis 2017 au moins, démontraient leur basculement dansla voie de la de scission, après l’échec de leur tentative de destruction pure et simple du parti, de l’intérieur. Toutes les actions malveillantes, toutes les déclarations de dénigrement menées avec tapage surtout pendant les périodes électorales n’étaient destinées qu’à préparer l’opinion publique à cette entreprise de destruction de l’UFP que tous les régimes dictatoriaux ont toujours menée, en particulier celui de Ould Abdel Aziz.

C’est ce contexte de politique de terre brûlée menée par le groupe contre le parti qui explique la vaine tentative de faire du mandat de député du parti de l’un des membres du groupe, une arme de propagande et de destruction contre le parti lui-même. Face à notre ferme opposition de voir un tel détournement du mandat de député en prélude à une transhumance illégale, la principale concernée présentera la manifestation projetée comme une « initiative personnelle », en dépit des affiches qui ciblaient son statut de député du parti dans le cadre duquel elle prétendait agir. Le SG la démentira à nouveau en révélant que c’est bien leur groupe ultra minoritaire de liquidateurs qui était derrière l’initiative du fameux « meeting » et personne d’autre, mettant ainsi en lumière le double langage et l’intoxication qu’ils pratiquaient dans les réseaux sociaux spécialement.

Les révélations du SG ont provoqué un véritable tollé dans tous les milieux où le discours du groupe de dissidents tentait de présenter ses quelques membres en victimes attachés à la « ligne historique » du parti, en déformant les faits et en cachant soigneusement leur véritable intention de quitter le parti après l’avoir détruit au préalable. Le chaos et la confusion qu’ils ont tentés de provoquer au sein du parti se sont retournés contre eux et les ont plongés dans un profond désarroi.

La vérité finit toujours par triompher et les masques en définitive sont tombés Après avoir provoqué artificiellement une crise au sein du Parti, sans prétexte, sans revendications et sans propositions, refusant la règle de la majorité, fuyant le débat interne et le congrès, ils n’ont plus pour refuge que l’anathème et la calomnie!

L’UFP continue plus que jamais de représenter l’espoir d’un changement véritable dans le pays au service des plus larges masses. Aucune manœuvre, aucun subterfuge ne détourneront le parti de ses objectifs fondamentaux. La campagne d’implantation et de renouvellement des adhésions se déroule dans de bonnes conditions et arrivera bientôt à son terme, et ouvrira la voie à la tenue d’un grand et valeureux congrès, conformément à la volonté inébranlable de l’immense majorité des militantes et des militants.

Nouakchott le 10/02/2020

La Commission de Communication

Source : UFP

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