Aldiouma Cissoko réfugié mauritanien depuis 30 ans

1989, comment un conflit entre un agriculteur et un éleveur, (un sénégalais et un mauritanien) c’est transformé en une tragédie que les mauritaniens nomment pudiquement les «éventements»?

Un conflit banal qui existe depuis des siècles qui se résolvait par des mécanismes traditionnels, s’est transformé en tueries, déportations, et expropriations. Quand on y regarde de près, ce conflit a servi seulement de prétexte à un génocide qui ne dit pas son nom. Un génocide qui couvait depuis l’indépendance.

Aldiouma Cissoko est un Mauritanien de père et de mère, originaire de la région de Gorgol, dans le sud de la Mauritanie. Il occupait un poste à responsabilité dans l’administration à Nouadhibou.

Il est mauritanien, un jour des hommes sont venus chez lui, et lendemain il se retrouve de l’autre coté du fleuve, à Dakar. Ces papiers, ses biens sa vie ont été confisqués.

Des collègues, des promotionnaires, des gens qu’il côtoyait tous les jours ont décidé de lui enlever son appartenance à son pays. Depuis 30 ans Aldiouma, vit misérablement en apatride au Sénégal refusant de brader sa dignité, ou de négocier sa mauritanité comme il dit. Nous avons rencontré Aldiouma à Dakar. Il a accepté de nous raconter son parcours de réfugié à apatride.


Source : Le Blog du Griot 

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