Inauguration du service des maladies infectieuses du CHN : il faut rendre à César, ce qui appartient à César

Dans les tous premiers jours du mois d’Avril prochain, il sera procédé à l’inauguration du tout nouveau service de maladies infectieuses du Centre Hospitalier National de Nouakchott, construit et équipé dans le cadre de la coopération sino-mauritanienne.

Compte tenu des circonstances actuelles, ce service arrive à point nommé, pour accueillir les malades souffrant de COVID-19 et nécessitant une assistance respiratoire et des soins de réanimation.

Il y a lieu de louer la coopération très fructueuse entre nos deux pays et la bienveillance de nos dirigeants respectifs, qui nous ont permis de disposer d’un tel joyau, qui constituait un manque très flagrant dans notre dispositif sanitaire, au regard des différentes épidémies de maladies infectieuses qui se sont succédées ces dernières décennies (SRAS, Fièvres Hémorragiques, …), et qui nécessitaient un tel dispositif.

C’est tout à notre honneur, pour le bonheur de toute la population mauritanienne et le bien-être des malades, qui ont droit à des soins de qualité, au regard de ce qui passe sous d’autres cieux et dans les différents pays voisins qui, pour certains, ne sont pourtant pas mieux nantis que nous.

Pourtant tout ce dispositif, salué de part et d’autre, est l’œuvre d’un homme, qui, par ses relations personnelles, son souci constant de bien faire pour son pays et sa vision éclairée sur l’avenir, a senti dès son arrivée à la tête du CHN en Décembre 2016, la nécessité de disposer d’un service de maladies infectieuses, au sein de la première structure hospitalière de notre Capitale, Centre de référence ultime en matière de prestations et de soins et de formation des différentes catégories de personnel de santé.

Cet homme, c’est le Dr Abou Harouna Deh qui, grâce aux relations personnelles qu’il a su nouer avec les membres de la mission médicale chinoise au CHN, a posé le premier cette requête auprès des responsables de la diplomatie chinoise et qui en a fait un objectif et une priorité, pour parvenir au stade actuel. C’est ainsi que, patiemment, mais savamment, jour après jour, suite à la requête adressée aux Autorités chinoises, une mission mauritanienne se rendra en Chine pour la finalisation du projet qui, en raison de la disponibilité des partenaires chinois, ira à grands pas.

Restera à la partie mauritanienne de choisir le site d’implantation du projet et là aussi, c’est grâce à sa clairvoyance que des démarches seront effectuées auprès du Ministère des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel pour la prise d’une Fatwa, permettant le déménagement du cimetière d’enfants jouxtant l’hôpital, afin de permettre l’implantation du service à son site actuel.

Une Commission multisectorielle sera mise en place pour la supervision du transfert des ossements vers les cimetières de Riyad, afin de permettre le démarrage des travaux convenu avec nos partenaires chinois au tout début de l’année 2018.

Tels sont les différentes étapes par lesquelles est passé ce projet capital, qui ont toutes été franchies grâce au sens du devoir d’un seul homme et il serait important qu’un hommage soit rendu à cet homme qui, qu’on le veuille ou pas, aura rendu un très grand service à notre pays.

Aussi, convient-il de « rendre à César, ce qui appartient à César ».

Source : KODA

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