Lutte contre le Covid-19 : L’Union africaine met la pression sur les grandes puissances

Le bureau des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine qui s’est réuni, le vendredi 3 Avril 2020 en téléconférence, exige, dans ce contexte de lutte contre la pandémie du Coronavirus, la levée immédiate des sanctions américaines imposées à deux pays membres : le Zimbabwe et le Soudan.
« Les Chefs d’État et de gouvernement ont instamment demandé la levée immédiate de toutes les sanctions économiques imposées au Zimbabwe et au Soudan pour leur permettre de réagir de manière adéquate à la pandémie et sauver des vies. L’Union africaine a, à plusieurs reprises, appelé à la levée de ces sanctions punitives, que le Bureau considère intolérables et inhumaines dans le contexte actuel », indique le bureau dans son communiqué.
Les contours d’une riposte africaine coordonnée contre le Coronavirus ont été examinés lors de cette téléréunion et il a été reconnu, à ce propos, « l’impératif d’établir des couloirs humanitaires et commerciaux dans l’esprit de solidarité et d’intégration propre à l’Afrique ».
Par ailleurs, « compte tenu du besoin urgent en fournitures et équipements médicaux, les Chefs d’État ont appelé à la coopération et l’appui de la communauté internationale, tout en intensifiant la production locale sur le continent ».
Sur le plan économique, « conscient de l’impact socioéconomique et politique dévastateur de la pandémie sur les pays africains, le bureau a réitéré la nécessité d’un appui rapide et concret auquel se sont engagés le G20 et d’autres partenaires internationaux, dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ».
Il est essentiel, estime l’Ua, « que ces institutions revoient leurs politiques actuelles en matière de décaissement pour plus de flexibilité et de rapidité, notamment en augmentant la disponibilité des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI ».
Le Bureau a également fait « écho à l’appel en faveur d’un plan de relance complet pour l’Afrique, y compris les paiements différés et la suspension immédiate des paiements d’intérêts sur la dette extérieure publique et privée de l’Afrique, afin de dégager une marge de manœuvre budgétaire pour les mesures de riposte au Covid-19 ».

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