L’ONU appelle la Libye à «ne pas perdre de temps» pour organiser les élections
L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Jan Kubis, a incité lundi 30 août les dirigeants libyens à «ne pas perdre de temps» et à finaliser le cadre constitutionnel qui permettra d’organiser les élections prévues en décembre, alors que le pays reste miné par les divisions.
«Le gouvernement (libyen) a pris les dispositions nécessaires pour la tenue des élections, mais nous avons besoin d’un cadre juridique. Les députés sont actuellement en train de finaliser la loi électorale et il nous reste encore très peu de temps», a déclaré le chef de la mission onusienne à l’ouverture à Alger d’une réunion des pays du voisinage de la Libye.
«Je les ai invités à prendre leurs responsabilités et à ne pas perdre de temps», a-t-il ajouté, cité par l’agence officielle algérienne APS.
La Libye tente de s’extraire d’une décennie de violences sanglantes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par l’existence de pouvoirs rivaux dans l’Est et l’Ouest sur fond d’ingérence étrangères.
Après la fin des combats à l’été 2020 et la signature d’un cessez-le-feu en octobre, un gouvernement unifié et transitoire a été installé sous la houlette de l’ONU en début d’année pour unifier les institutions et mener le pays à des élections législatives et présidentielles prévues en décembre.
Les pays voisins pour superviser les élections ?
Mais après cette embellie politique partout saluée comme «historique», les divisions ont rapidement refait surface, tandis que la tenue de ces élections devient de plus en plus hypothétique en l’absence d’un cadre constitutionnel censé régir le double scrutin.
«Le Gouvernement d’unité nationale a dégagé le budget nécessaire à la tenue des élections, mais il est important qu’il y ait un cadre juridique le plus tôt possible», a insisté Jan Kubis, qui a invité les pays voisins de la Libye à désigner des observateurs pour superviser l’opération électorale.
La réunion à Alger s’est ouverte en présence notamment des ministres des Affaires étrangères de la Libye, de la Tunisie, de l’Égypte, du Soudan, du Niger, du Tchad et de la République démocratique du Congo.
Par Le Figaro avec AFP